Marie Vermillard sera présente à toutes les séances de ses films. 

Vendredi 10 novembre à 20h30
Imago (jours de folie) + 9 Kaïhus de Marie Vermillard 

Samedi 11 novembre à 20h30
Lila Lili de Marie Vermillard 

Samedi 11 novembre à 18h30
Petites révélations + Aveuglés beuglent de Marie Vermillard 

Dimanche 12 novembre à 16h30
Eau douce + Quelqu'un de Marie Vermillard 

Dimanche 12 novembre à 18h30
Suite parlée, récits de souvenirs enfouis + Reste de Marie Vermillard et Joël Brisse 

L’origine de cette programmation mérite d’être contée brièvement car elle raconte l’histoire d’une découverte d’un film près de vingt ans après sa sortie et elle fait s’interroger sur ces films pas forcément bien distribués ou que l’on a ratés, passant à côté de quelque chose de rare. En l’occurrence cela eut lieu au cours d’une rétrospective partielle des films produits par Paulo Branco, au cours des Rencontres Gindou Cinéma en août 2015 où était présenté Lila Lili de Marie Vermillard. La manière si peu conventionnelle d’aborder un "sujet de société" évitant toutes les facilités, la liberté de la narration qui passait d’un ton à l’autre avec culot et justesse ont été une révélation. Et ces personnages cernés avec sensibilité et précision existaient avec une telle force dans l’intime, la proximité, qu’ils restaient longtemps dans la mémoire laissant le sentiment difficile à définir qu’ils se prolongeaient quelque part, que la cinéaste avait posé des jalons pour qu’ils demeurent un peu en nous. 

D’où l’idée d’aller vérifier dans la filmographie de Marie Vermillard si ces impressions s’avéraient. Cette programmation en est le résultat. Elle n’est pas exhaustive d’abord parce que nous n’avons pas pu voir tous ses films mais aussi parce que nous nous sommes tenus à tous ceux, courts métrages, "moyens métrages" ou longs métrages chez qui nous avons retrouvé, avec des variantes, ce que nous avions ressenti dans Lila Lili, des chroniques sensibles du quotidien, un peu l’équivalent des "Vies minuscules" de Pierre Michon avec le charme supplémentaire d’une bande son intégrant chansons et sons d’une époque. À cela s’ajoutait le plaisir que l’on ressent chez d’autres cinéastes, de retrouver d’un film à l’autre des comédiens, une sorte d’ "effet troupe" renforçant le sentiment d’un univers cohérent. 

Enfin, pour suivre notre auteur, qui s’oriente maintenant vers un autre type de cinéma, expérimental celui là, nous avons prolongé cette programmation par deux de ses productions dans ce registre, beaucoup plus fourni mais que nous laissons à d’autres le soin de développer, conscient que les habitués du Cinématographe sont plus avertis que nous de la chose. Car, au bout de l’aventure, il y a le Cinématographe… 

Guy Fillion 

Programmation proposée en partenariat avec l'association Ciné Femmes.