Vanessa
Ode
Programmatrice Art & Essai
Robert Mitchum est mort, film décalé dans le paysage cinématographique actuel, vous savez cette grande famille du cinéma français, avec toujours le même casting d'acteurs et d'actrices, qu'à force on n'arrive plus à différencier le copier-coller des rôles...
Là, le refrain change, nous rentrons au pays des loosers qui gardent l'espoir d'une éclaircie dans leur vie minable, mais restent libres d'une certaine manière.
Film nostalgique, par son essence du cinéma « d'avant » , sur fond de musique rockabilly, en présence de vrais héros ratés avec des « gueules » , des coiffures improbables, un look vestimentaire déphasé, des paysages vidés d'humains, devient en bref un road-movie de paumés attachants et complémentaires.
C'est une aventure sur l'échec, traversée par des femmes fatales et Olivier Gourmet en réincarnation plus rock bien sûr, du révérend Harry Powell de La Nuit du chasseur, qui nous transporte dans son atypique folie cinéphile. Robert Mitchum est mort donne envie d'écouter un vinyl des Cramps, de remettre ses bonnes vieilles creepers et de suivre cette troupe de bras cassés.
Publié le mardi 23 janvier 2018