Un.e cinéaste, une salle

Un.e cinéaste, une salle 


Le projet un.e cinéaste/une salle propose de mettre en lumière les relations entre cinéastes et exploitant.e.s par la mise en place de cycles de programmation pensés localement, dans plusieurs régions, par binômes entre un cinéaste de l'association et une salle de cinéma partenaire.  


Loin des grands projets nationaux, la spécificité du projet « un.e cinéaste, une salle » est bien de travailler à hauteur humaine, de spectateur à cinéaste. Les binômes cinéastes-exploitants visent à reconnecter les deux bouts de la chaîne de fabrication des films, dans un désir de partage, de découverte et de cinéma. Ceux.celles qui font et ceux.celles qui montrent travaillent ensemble à mettre en lumière un cinéma indépendant qu'ils.elles aiment dans un lieu qui leur est cher. 


Les cycles de programmation ainsi co-construits par les binomes cinéastes-exploitants permettent donc de (re)découvrir les films du catalogue de l'ACID par le regard d'un.e cinéaste tout en se plaçant dans une dynamique culturelle locale.


Martine Deyres et Antoine Tillard au Méliès de Villeneuve d'Ascq


Cinéaste documentaire, Martine Deyres a consacré ses deux derniers films Le sous-bois des insensés et Les Heures Heureuses, à l'accueil de la folie et au mouvement de psychothérapie institutionnelle. Ces films ont donné lieu à une collaboration avec les conservateurs d'art brut du musée LaM (Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut).

Le programme « un.e cinéaste, une salle » est l'occasion de poursuivre son travail, à Villeneuve d'Ascq, avec le cinéma Le Méliès, en complicité avec son programmateur Antoine Tilliard. 

La résidence s'accompagne d'un atelier au centre pénitentiaire de Annœullin, en partenariat avec le musée LaM. L'issue du travail sera présentée au cinéma Le Méliès.

"Nous avons élaboré notre programmation autour de la notion de territoire(s).

Chaque séance sera l'occasion d'interroger, ensemble, le travail de cinéastes arpenteurs qui s'immiscent dans les plis du réel pour recomposer une géographie sensible. Entre espaces vécus et paysages imaginaires, traces de la disparition et gestes de transmission, ces films tissent un espace commun de pensée et d'émotion."


Séances à venir : 


- 13/03 à 20h au Méliès de Villeneuve d'Ascq - Et la vie, réalisé par Denis Gheerbrant

- 15/05 à 20h au Méliès de Villeneuve d'Ascq - Boxing gym, réalisé par Frederick Wiseman

- 12/06 à 20h au Méliès de Villeneuve d'Ascq - Des garçons de province, réalisé par Gaël Lépingle

- 03/07 à 20h au Méliès de Villeneuve d'Ascq - Vacances prolongées, réalisé par Johan Van der Keuken 

-18/09 à 20h au Méliès de Villeneuve d'Ascq - Vitalina Varela, réalisé par Pedro Costa


Clément Schneider et Thédorora Olivi à l'Eldorado de Dijon


Le parcours que l'Eldo et l'ACID ont envie de vous proposer conjointement s'apparente à une bal(l)ade en trois films. D'abord la ballade avec deux « l » comme La Ballade des pendus de Villon ou celle de La Mauvaise réputation de Verlaine. Soit donc des formes avant tout poétiques, mélancoliques peut-être, tragiques parfois, émouvantes c'est sûr. Mais aussi, balade à travers l'espace et le temps, qui parcourra la Russie de Poutine (How to save a dead friend de Marusya Syroechkovskaya), et ira, via un détour par l'Inde, jusqu'au pays de Caux en Normandie (Un Prince de Pierre Creton) en passant par la frontière américano-mexicaine (The soiled doves of Tijuana de Jean-Charles Hue). Faut-il à tout prix chercher une cohérence au choix de ces trois films ? Pas forcément. Si ce n'est que chacun d'eux conjugue, dans un geste qui lui est propre, un amour fou voire absolu avec la violence quotidienne du monde. Dit autrement, chacun de ces films nous demande : comment, lorsqu'on est femme, droguée et prostituée, ouvrir des interstices à la douceur, à la tendresse, dans l'enfer à ciel ouvert qu'est la ville de Tijuana ?

Mais aussi : comment il est possible de (s')aimer quand on a vingt ans, qu'on habite en Russie, et que le seul horizon qui ne soit pas assombri est celui qu'ouvrent les psychotropes?

Ou encore : comment inventer encore d'autres formes d'amour, par-delà les genres, les âges, les ethnies ? Quelles cabanes construire, quels jardins cultiver pour que le désir s'exprime enfin avec la plénitude des rêves adolescents ?

Et c'est ainsi qu'Un Prince répondra, sans qu'on l'ait vu venir, à How to save a dead friend et que ce dernier film lui-même apparaîtra comme la face cachée de The soiled doves of Tijuana. C'est ainsi que la balade entre des œuvres qui n'ont a priori en commun que leur indépendance farouche (c'est bien le sens de l'ACID après tout !) trouvera un sens plus large. Nous espérons que cette programmation, fruit de l'amitié entre une salle de cinéma et un cinéaste, saura vous guider jusque sur ces territoires où, quand le cinéma et le spectateur s'y aventurent, ils en ressortent l'un et l'autre mutuellement grandis.


Séances à venir


- 08/04 à 20h à L'Eldorado de Dijon, How to save a dead friend, réalisé par Marusya Syroechkovskaya 

- 10/06 à 20H à l'Eldorado de Dijon, Un Prince, réalisé par Pierre Creton


Julien Meunier et Séverine Rocaboy aux Toiles de Saint Gratien


"Outre la proximité quotidienne avec les films, l'un des plus grands plaisirs d'un exploitant de salle de cinéma est la rencontre avec les cinéastes. Il arrive quelquefois que ces rencontres soient le ferment d'un lien plus durable, de ces affinités électives amicales qui se tissent quasi immédiatement et d'une manière totalement spontanée. C'est ce qui nous est arrivé avec Julien Meunier, dès sa première venue aux Toiles en 2012 pour présenter LA CAUSE ET L'USAGE, co-réalisé avec Dorine Brun (laquelle est, elle aussi, devenue une amie proche). Plus qu'une cinéphilie commune, c'est la joie de l'échange et du partage qui nous a immédiatement liés et qui irrigue notre relation amicale depuis plus de dix ans.

Il était donc naturel qu'un partenariat se tisse entre nous et nous nous réjouissons d'accueillir Julien pour mettre régulièrement en lumière les films soutenus par l'ACID ainsi qu'une sélection de ceux qui ont fait l'histoire de cette belle association qui œuvre pour la dynamisme des films les plus singuliers et les plus précieux dans les salles de cinéma."  - Séverine Rocaboy


 Programmation à venir 


- 04/02/2024 à 16h :  Ici Brazza d'Antoine Boutet 

- 04/02/2024 à 19h :  Nenette et Boni de Claire Denis

- 28/04/2024  : Nome de Sana Na n'Hada 

- 28/04/2024 :  Jeanne et le garçon formidable d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau


Anne Alix avec Céline Girard en partenariat avec le CADA (centre d'accueil des demandeurs d'asile), au Comoedia de Miramas


"J'ai choisi Miramas pour le faire car en 2017, dans le cadre d'un long-métrage que je préparais, j'ai mené des ateliers avec un petit groupe de demandeurs d'asile de Miramas. L'atelier s'est très bien passé et tous les participants ont joué dans mon film. Je pense que l'expérience de leur côté a été forte, les sortant un peu de leur isolement et ouvrant de nouveaux horizons. De mon côté, elle m'a laissé une forte impression - comme la rencontre avec un petit échantillon d'humanité, et l'envie d'aider (et de partager) dans la mesure de mes moyens.

Je me suis dit qu'il serait passionnant de travailler à nouveau avec des personnes résidant au CADA et de leur proposer un atelier de programmation. Il s'agirait de voir, discuter et choisir des films ensemble, puis de les présenter dans le cadre d'une projection publique. Ça serait à la fois une mise en valeur de ces personnes et l'idée de travailler à élargir le public habituel du cinéma d'auteur."


Programmation à venir 

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