Des films hollywoodiens aux indie movies, le cinéma américain semble totalement codifié, obéissant à des enjeux économiques contraignant les formes esthétiques et narratives. Peut-il encore exister aux États-Unis une approche artisanale de la création cinématographique ?
Avec la projection de Thunder Road de Jim Cummings
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Plonger des acteurs professionnels dans la "vraie vie", et les faire rencontrer des personnes réelles. Fantasme de cinéaste ou prise de risque assumée : comment faire dialoguer fiction et documentaire dans un même film ?
Avec la projection de Il se passe quelque chose de Anne Alix
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Tout un courant de cinéma recherche avant tout l'expression de l'intériorité des personnages, parfois en rupture avec les codes du réalisme : dialogues stylisés, jeu d'acteur non naturaliste ou encore lyrisme du montage. On trouve pourtant dans cette famille de cinéma des nombreux films qui portent une attention quasi documentaire aux lieux, aux gestes et aux situations les plus quotidiennes. Comment comprendre ce paradoxe ?
Avec la projection de L'Amour debout de Michaël Dacheux
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Dans un système de production actuel où le scénario est l'outil principal de financement de films, celui-ci s'impose parfois comme un carcan dont la mise en scène peine à s'échapper. Comment faire de l'écriture d'un film une forme en continuel mouvement, une recherche jusque sur le plateau de tournage ?
Avec la projection de Avant l'aurore de Nathan Nicholovitch
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On serait tenté de croire qu'au cinéma, tandis qu'on imagine le futur, on cherche à fidèlement reproduire le passé. Pourtant dans un film historique comme dans un film de science-fiction, l'imaginaire se met au travail du réel pour fabriquer une image du monde, utopique ou non. Par le détour de la fiction, il produit des vérités, brûlantes, contemporaines parce que finalement inactuelles. En définitive, le cinéma ne se doit-il pas de réécrire l'histoire ?
Avec la projection de Un violent désir de bonheur de Clément Schneider
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Toute personne qui commence à se raconter initie une histoire signifiante qui n'existait pas au préalable. Visant à donner du sens à ce qu'elle a vécu et en quête de sa vérité, elle s'invente tout autant que le récit qu'elle compose. Si cette invention se déroule devant une caméra, le cinéaste prolonge souvent ce processus créatif pour inventer à son tour une vérité commune. Alors qu'en est-il de cette véritable chimère ? Documentaire ou fiction ?
Avec la projection de Of Men and War [Des hommes et de la guerre] de Laurent Bécue-Renard
En documentaire comme ailleurs, la vérité est inséparable du point de vue qui l'exprime. Le cinéaste n'est jamais extérieur à ce(ux) qu'il filme, et les personnes filmées deviennent personnages de leurs propres vies. Comment la mise en scène détermine-t-elle la place de chacun ? Si toute forme filmique implique une reconstruction du réel, que recherche le cinéaste : atteindre une vérité abstraite ou restituer une authenticité du vécu ?
Avec la projection de Spartacus & Cassandra de Ioanis Nuguet
Comment le lien singulier tissé par les cinéastes avec leurs personnages avec lesquels ils vont jusqu'à faire corps s'inscrit-t-il dans le film même ? Ce lien impose une forme, une sorte de pulsation organique et nous fait partager la vérité du geste et du processus de travail. Il s'inscrit durablement dans le film, le façonnant à l'image des cinéastes. Dès lors, tout portrait d'autrui filmé n'est-il pas aussi l'autoportrait du filmeur ?
Avec la projection de Cassandro the Exotico! de Marie Losier
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Trouver le bon dispositif de travail avec ses personnages est sans doute la première étape à l'élaboration d'un film documentaire. Il s'agit souvent de prendre le temps de la rencontre, savoir accueillir l'imprévu et l'aléatoire, construire le récit dans un dialogue avec les protagonistes... Comment permettre aux personnes filmées de prendre possession de l'espace pour basculer dans l'intime, voire l'imaginaire ? Peut-on rejouer le réel pour mieux le saisir ?
Avec la projection de Dans la terrible jungle de Caroline Capelle et Ombline Ley