Est-ce que parce que la faille est si grande que la lumière qui y surgit est si intense ?
Avec un sujet qui touche à ce que nous avons de plus intime, CHRIGU reste toujours très pudique.
L'intelligence d'un montage, Quelques notes de musique, L'élégance de décadrages, Le regard d'une mère, La justesse d'une ellipse, Le silence d'un ami, Un flash foward qui devient back, Du vent sur les arbres, La fluidité d'un travelling avant, Un soleil qui se lève, Le choix délibéré d'un hors champ, La proue d'une pirogue au crépuscule, Une caméra devenue folle, Le sourire apaisant du père, Un plan fixe qui existe.
Une grâce se dégage où coule une rivière. Un cours d'eau dont j'aurais souhaité, pour une fois, voir s'inverser le sens du courant.
CHRIGU devait être un film écrit à la première personne… Son thème a été repris à quatre mains !
« Ce n'est pas la lumière qui m'attire mais l'ombre qui me pousse… »
Ces mots d'un ami me parviennent alors que CHRIGU s'est envolé… Ses images et ses sons devraient cependant permettre à quelques-uns de mieux se rendre compte de l'incidence d'un rayon en ressortant d'une salle que certains disent obscure.