FOTOGENICO

Un film de Marcia Romano et Benoît Sabatier

FOTOGENICO

Un film de Marcia Romano et Benoît Sabatier

France - 2024 - 94 min

Raoul débarque à Marseille où sa fille est morte. Tout ce qu'elle lui avait raconté de sa vie ? Un tissu de mythos. En tentant de recoller les morceaux, il découvre qu'elle avait enregistré un disque avec une bande de filles. Il se met alors en tête de remonter ce groupe, coûte que coûte. Et en slip s'il le faut.

Raoul arrives in Marseille, where his daughter is dead. Everything she'd told him about her life? It's all bullshit. As he tries to piece everything back together, he finds out she made a music record with a girl group. He sets out to get the band back together, whatever it takes. And in his underwear, if need be.

Avec :
Christophe Paou , Roxane Mesquida , Angèle Metzger et John Arnold

EN SALLE

Sorti le 11 décembre 2024

En salle

À PROPOS DE FOTOGENICO

Fotogenico ressemble à un graffiti cinématographique. Une caméra libre, qui se glisse dans les anfractuosités de la cité : terrains vagues, boîtes interlopes et plages populaires, Marseille n'avait jamais été filmée comme ça. Avec leur cadres improbables, leur montage elliptique aux faux raccords réjouissants, Marcia Romano et Benoît Sabatier jettent un pavé dans la mare naturaliste du cinéma français contemporain. Ce pavé a un nom (et une moustache) : c'est Christophe Paou. Le film est un écrin foutraque à son talent trop peu exploité qui sait se tenir sur le fil du grotesque sans y sacrifier jamais son personnage. Les cinéastes ont inventé pour lui un quinqua qui, du fond de son chagrin, a l'intuition que la lumière viendra d'une jeunesse plus ou moins paumée, qui gagne sa vie comme elle peut, performe le genre comme elle veut et aime quand elle en a le temps. Face à cette vitalité, on salue ce cinéma décomplexé dont on a vivement besoin. « Vive le graffiti, vive le cinéma, vive le rock, vive la vie !»

- Romain André, Damien Faure, Fanny Molins et Pamela Varela, cinéastes de l'ACID



Fotogenico is a film graffiti. A free camera slips into the city nooks: wastelands, shady nightclubs and popular beaches, Marseille has rarely been filmed like this before. With their surprising sense of framing and their elliptical editing, Marcia Romano and Benoît Sabatier make waves in the naturalistic ocean of contemporary French cinema. The main wave has a name (and a mustache): Christophe Paou. The film is an eccentric showcase for his under-used talent, constantly on the verge of the grotesque without ever sacrificing his character. The filmmakers came up with a tailor-made part for him, a middle-aged man. From the depths of his grief, has the intuition that the light will come from lost youngsters, earning their living the best they can, performing genders the way they want and loving whenever they're able to. With its striking vitality, this unabashed and much-needed cinema deserves our recognition. «Long live graffiti, long live cinema, long live rock music, long live life!»

- Romain André, Damien Faure, Fanny Molins and Pamela Varela, ACID filmmakers

Romain André

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Cinéaste


Damien Faure

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Cinéaste


Fanny Molins

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Cinéaste


Pamela Varela

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

À PROPOS DE FOTOGENICO

Un grand film se mesure à la façon dont il traite l'espace, le temps et les corps. Dans Fotogenico, Marcia Romano et Benoît Sabatier traitent ces trois notions autant en filiation, avec un cinéma de l'errance, que de manière inédite, dans la façon de représenter un homme dans la ville. 


Tout d'abord, le corps, celui de Raoul. Il y a une poésie Christophe Paou, un charisme unique à déceler entre les plis de ses yeux, la mélancolie de sa posture, la nostalgie de sa voix. Le faire jouer à l'écran, c'est adopter cette mimique unique et burlesque qui le caractérise et qui nous emporte avec lui. Mais il n'est pas seul, le film fait la part belle à de jeunes actrices et acteurs comme Roxane Mesquida, Angèle Metzger et John Arnold que l'on espère vite revoir en salle tellement ils apportent une vitalité bienvenue. Si Raoul cherche une rédemption dans la jeunesse, ces jeunes acteurs démontrent à quel point ils peuvent sauver jusqu'au cinéma lui-même.


Puis il y a le temps, celui du deuil, de l'éternité sur un bout de disque. Suite au décès de sa fille, Raoul va rechercher auprès de ses amis les fragments de sa vie passée, de ses passions, de ses amours, de sa musique intime. En convoquant la voix de la fille de Raoul, le duo de réalisateurs invoque le fantôme d'une génération perdue qui ne se retrouve ni dans les riffs colériques du passé, ni dans les ritournelles faussement rassurantes du futur. Le temps présent s'en retrouve retourné dans tous les sens pour illustrer ce No Future qui semble n'avoir jamais quitté ses personnages.


Enfin il y a l'espace, la ville, Marseille où l'on déambule entre les squats, les terrains vagues, les boîtes de nuit et la plage. Cette Marseille, canalisatrice de toutes les énergies, lieu de toutes les cultures, à la fois port où l'on vient s'échouer et d'où l'on rêve de s'échapper. 


Fotogenico, c'est Macadam à deux voies en Provence, Alice dans les villes sous acide, L'Avventura avec une bande son punk. On en redemande forcément !

Éric Jolivalt

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Programmateur des salles Dulac Cinémas


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