Je suis né d'une cigogne

Un film de Tony Gatlif

Je suis né d'une cigogne

Un film de Tony Gatlif

France - 1998 - 80 min

Otto et Louna se rencontrent tous les matins dans le RER. Lui, vit dans un HLM avec sa mère ; chômeur il vend des numéros du Réverbère. Elle, coiffeuse, vit chez une vieille dame harcelée par les huissiers. Un jour, lassés par l'horizon d'un avenir sans surprises, ils décident de tout plaquer. Accompagnés d'Ali, un jeune immigré fugueur et intello, ils volent une voiture et partent au hasard des routes. Une cigogne à l'aile blessée, trouvée au bord de la route, va donner un sens à leur cavale. Elle vient d'Algérie et a perdu sa famille. Ils l'adoptent, la baptisent Mohamed, décident de lui trouver des faux papiers et de lui faire passer la frontière avec l'Allemagne où elle retrouvera des parents.

Avec :
Muse Dalbray , Romain Duris , Ouassini Embarek , Suzanne Flon , Rona Hartner , Marc Nouyrigat et Christine Pignet

Sorti le 24 novembre 1999

Sortie non communiquée

À propos de Je suis né d'une cigogne

Voilà un film ORIGINAL, DRÔLE, et PERCUTANT dans tous les sens du terme. Un film qui n'a pas peur de prendre des risques tant sur la forme que sur le fond. La mise en scène est libre. J'allais dire libre comme une Cigogne. Pas de frontière, ni de barrière. Tony Gatlif se permet d'aller jusqu'au bout de ses idées, et de lui-même. Il dépasse les bornes et c'est tant mieux puisque le film est un road movie. On comprend très vite que Tony Gatlif va dire tout ce qu'il pense, et faire ce qu'il dit en passant parfois même par l'absurde. Il fallait oser, et y croire soi-même dur comme fer, pour nous faire gober que la cigogne parle, que c'est un sans papier venu d'Algérie. Quelle poésie ! Quelle idée GENIALE. J'ai souvent entendu dire par des cinéphiles, ou des réalisateurs avertis, que la nouvelle vague était caractérisée par son Audace, son Courage et son Anticonformisme. Eh bien, si la Nouvelle Vague n'avait pas existée Tony l'aurait inventée. On retrouve Romain Duris et Rona Hartner dans les rôles principaux. Ceux-là mêmes qui avaient joué dans Gadjo Dilo. Une fois de plus, ils sont magnifiques. Le couple fonctionne à merveille. Sans oublier bien sûr le petit Ouassini Embarek qui complète avec brio le trio. Le film aurait pu s'appeler d'ailleurs : Le Bon, la Brute, et le Truand (un clin d'œil bien sûr). Car les personnages du film évoquent, à un moment donné, certains cinéastes. C'est un road movie qui nous emmène au-delà du réel, au-delà des frontières, et tout ce que l'on peut imaginer à travers le regard d'une Cigogne. Avis aux amateurs et aux PROFESSIONNELS de la profession.

Djamel Ouahab

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