Transatlantique

Un film de Christine Laurent

Transatlantique

Un film de Christine Laurent

France - 1997 - 110 min

Sur un autre continent, à l'autre bout du monde : Montevideo-Uruguay. Cette ville, dont on parla beaucoup du temps de la terrible dictature, est oubliée aujourd'hui. Une chanteuse, Laure, y débarque pour la première fois de sa vie. Elle a rendez-vous avec Colossus, celui qu'elle aime. Ils ne se sont pas vu depuis un an. Il n'est pas là. Elle l'attend en vain. Elle le cherche. Que s'est-il passé ? La ville exerce sur elle un fort magnétisme. On dirait qu'elle l'appelle dans plusieurs directions et de plusieurs voix. A Montevideo, l'air est inflammable. Obsession "d'avant", " d'ailleurs". Ceux qu'elle interroge vont se disputer Laure pour arriver à leurs fins. Intimidation, séduction, ruse. Elle va faire alliance avec trois hommes : O'Nety, Nato, Aquilino. C'est sur Nato qu'elle transférera une part de son amour, sans doute parce qu'il ressemble à Colossus quand il était jeune. Avec Aquilino elle calcule : c'est son stratège domestique. Mais O'Nety, lui, que veut-il exactement avec son idée de la faire chanter au Teatro Solis ?Tantôt Laure sera sur le point de faire le deuil de son amour, tantôt elle sera prête à y croire encore. Et quand son chant s'adresse à l'amour perdu, c'est un peu comme s'il ressuscitait un mort. Laure, à l'autre bout du monde, rattrapée par sa propre histoire.

Avec :
Julio Calcagno , Laurent Côte , Monique Melinand , Joaquin Olarreaga , José Olivera et Hector Spinelli

Sorti le 09 mars 1997

Sortie non communiquée

À propos de Transatlantique

En racontant l'histoire d'une jeune chanteuse française, venue retrouver le boxeur qu'elle a aimé à Montevideo, Transatlantique n'a pas cherché le réalisme extérieur. Le film s'oriente grâce à deux figures emblématiques, l'aveuglement et l'éblouissement. Il évoque tout ce qui a disparu (les victimes de la dictature, les forces du corps qui déclinent, les anciennes sensations d'une ville, des sentiments incertains) ; et aussi tout ce qui peut apparaître en cours de film, dans le présent : les nouvelles impressions de Montevideo décolorée par la mer, un amour presque adolescent qui naît à la place de l'ancien. Bref, le film nous demande de croire au réalisme intérieur qui s'appuie sur la réalité extérieure captée par le cinéma, mais ne s'en contente pas : un réalisme fondé sur l'apparition et la disparition des êtres et des choses dans le cours artificiel du monde. Ce n'est pas le déroulé des événements qui captive Christine Laurent, mais la solitude des êtres, leur force provisoire. Il n'y a pas ici d'embellissement de la réalité, ni d'euphorie calculée pour les plus spectateurs d'entre nous, mais une parole qui s'exprime à voix basse, le chant intérieur d'une diaspora, jamais à l'abri de l'histoire.

Jean-Claude Biette

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