À propos de Avant la fin de l'été

Nicolas
Reyboubet

Programmateur

La cinéaste Maryam Goormaghtigh, qu'elle ait réalisé un documentaire ou une fiction, signe un film d'une très grande sensibilité, filmant à discrétion des figures sentimentales. Le génie du regard est à la fois d'avoir su mettre trois personnalités (le timide, l'entreprenant et le sage) en contact avec l'insouciance de la route, des femmes et de la liberté – comme un récit d'apprentissage – tout en parvenant à opposer cette équipée à la gravité d'un hors-champs ; leur exil, leur pays : l'Iran.

À partir de ce moment tout ce qui sera pris à la vie (scènes de drague, sieste, riff de guitare) sera vécu à l'encontre de l'obscurantisme, contre le poids des traditions.

Un grand film s'exprime dès le premier plan, dès la première phrase. Tout y est signifiant. Et puisque vous allez le découvrir dans quelques instants, interrogez-vous sur les corps, les lignes, le choix du cadre. Comment, en une unité, un seul plan, la réalisatrice nous livre déjà tout des enjeux antagonistes qui se confronteront tout au long du film : le corps contre les jambes, la stature face à la célérité. De quelle manière, dès ce premier plan, la société Iranienne est-elle dite ? Comment faire passer Arash, le protagoniste, du côté de Hossein et Ashkan, ses deux amis ? Soit l'abandon du père au profit de l'ivresse et de la liberté ?

Pensez-y ; avant la fin de l'été.


Nicolas Reyboubet

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Programmateur


Le Kosmos

Publié le mardi 29 août 2017

Paroles de programmateurs

Avant la fin de l'été

Un film de Maryam Goormaghtigh
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