Séverine
Rocaboy
Programmatrice
Voir SI C'ÉTAIT DE L'AMOUR donne une nouvelle et éclatante occasion de comprendre pourquoi la danse et le cinéma s'entendent si bien ensemble. Il y a eu Wiseman bien sûr, ses deux films BALLET et LA DANSE voire même le chorégraphe Alain Platel dont les merveilleux BALLETS DE-CI DE-LÀ n'ont malheureusement jamais trouvé le chemin des salles de cinéma (en dépit de la sélection du film à l'ACID en 2007). Le point commun de tous ces films est de nous montrer à quel point la bulle de fiction que constitue un ballet, aussi abstrait soit-il, se nourrit non seulement du corps et de l'énergie du danseur mais surtout de son histoire personnelle, matière quasi organique dans laquelle la chorégraphe Gisèle Vienne puise avec un discret mais tenace appétit d'ogre. Le frottement entre les sublimes boucles sonores et temporelles de la techno et les rêveries amoureuses qui s'inventent pour l'occasion est tout simplement merveilleux.
Séverine Rocaboy
-Programmatrice
Publié le mardi 03 mars 2020