Dimanche ou 52 semaines


Cinéastes de l'ACID

Dimanche, nous voterons, c'est un geste humble, digne, nécessaire. 33 millions de personnes ont voté au premier tour soit 10 millions de plus qu'en 2022. Un taux de participation inconnu aux législatives depuis 20 ans. À nouveau, il faudra voter malgré ses réticences, alors que sa/son candidat·e n'est peut-être pas au second tour.


L'ACID, vous le savez, soutient le Nouveau Front Populaire comme force multiple, intelligence collective prête à se saisir des besoins vitaux du plus grand nombre (pouvoir d'achat), en rééquilibrant la fiscalité, et en remédiant à la destruction des services publics. Nous parions sur un désir de partager et protéger nos biens communs. Son projet rejoint le nôtre, qui met au centre l'égalité de chacune et chacun dans l'accès aux droits culturels : pour que le mot de « représentation » reprenne tout son sens et toute sa force politique.


Dimanche nous voterons pour la/le candidat·e du front républicain pour trois raisons: pour occuper le vote, parce que rien ne se fera sans notre participation, parce que nous serons là dès dimanche pour 52 semaines ou 365 jours, ou plus encore.


Depuis la dissolution de l'Assemblée Nationale, un dégoût profond nous traverse contre les aveuglements et manipulations politiques de certain·es dirigeant·es en campagne, les mensonges, les appels à la discrimination, la dégradation générale d'une part du débat public. 

Et pourtant, tous·tes celles et ceux qui se sont engagé·es dans la campagne sur le terrain ont aussi fait une expérience difficile mais riche.


À l'arrêt de bus, on a besoin de parler, on souffre de ne pas savoir comment s'y prendre, sur les marchés, le tractage suscite des confrontations dures et nécessaires. 

À la sortie des écoles, des mains sont tendues qui attestent d'une conscience collective: l'avenir doit se faire avec toutes et tous. Plus d'exclusion, plus d'auto-exclusion par l'abstention ou le cynisme, chaque vote compte, chaque rencontre fera la différence. 


Le porte-à-porte est l'occasion d'écouter, de révéler la complexité de la pensée politique de chacun·e et la subtilité de nos émotions. Certains mots lancés dans les médias nous enserrent, nous enferment, certains épouvantails nous renvoient à des rengaines, des plaintes sans issues. Mais sur le pas d'une porte, il y a souvent une attention, un sourire, une conversation, qui desserrent l'étau.


À l'arrêt de bus, on a besoin de parler, on souffre de ne pas savoir comment s'y prendre, sur les marchés, le tractage suscite des confrontations dures et nécessaires. 

À la sortie des écoles, des mains sont tendues qui attestent d'une conscience collective: l'avenir doit se faire avec toutes et tous. Plus d'exclusion, plus d'auto-exclusion par l'abstention ou le cynisme, chaque vote compte, chaque rencontre fera la différence. 


Le porte-à-porte est l'occasion d'écouter, de révéler la complexité de la pensée politique de chacun·e et la subtilité de nos émotions. Certains mots lancés dans les médias nous enserrent, nous enferment, certains épouvantails nous renvoient à des rengaines, des plaintes sans issues. Mais sur le pas d'une porte, il y a souvent une attention, un sourire, une conversation, qui desserrent l'étau.


Oui, soudain, les raisons d'aller voter s'épanouissent au delà des éructations anciennes. Oui l'heure est grave, nous voulons vivre ensemble et pour cela il faut commencer par jeter un bulletin dans l'urne


La sincérité, la confiance renaissent un instant, des étincelles comme des promesses d'autre chose. La peur semble un instant reculer. 


Comment cette séquence politique doit-elle ouvrir un nouvel engagement quotidien? Que ferons-nous avec les salles qui maillent le territoire jusqu'aux plus petits villages ? Que ferons-nous pour que le cinéma ne devienne pas un instrument de propagation d'un récit univoque, à rebours de l'exubérante variété du réel dont les films (tous les films) rendent compte ?


Nous tiendrons le coup, toutes et tous ensemble, pour nos spectateur.ices, pour que la diversité, vitale, rayonne encore et encore sur nos écrans, pour que le lien (social, culturel, humain) ne se brise jamais. Nous ne baisserons pas les bras et quoiqu'il arrive nous continuerons à tracer notre voie, comptez sur nous ! 


Déjà nous pressentons des rencontres, des alliances, des agoras. Le monde de la culture déborde, au nom de la liberté de création et pour partager son désir indéfectible de vivre ensemble, pour que la peur recule et que la parole commune reprenne ses droits.

Cinéastes de l'ACID


Publié le lundi 08 juillet 2024

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