Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête

Séverine
Rocaboy

Programmatrice

Est-ce un pur hasard si le personnage principal du CIEL ÉTOILÉ AU-DESSUS DE MA TÊTE s'appelle Bruno… Toujours est-il qu'à la vision du film d'Ilan Klipper, j'ai éprouvé le même sentiment qu'en découvrant VERSAILLES RIVE GAUCHE du bien nommé Bruno Podalydès : un appartement comme terrain de jeu illimité, successivement lieu du retranchement et de l'invasion, et son occupant qu'on croirait fondu avec les meubles, sorte d'Albert Jeanjean sous médocs et en peignoir mité – ce n'est pas la moindre des qualités du film de nous donner à voir le plaisir immense qu'éprouve l'irréductible Laurent Poitrenaux à nous montrer son slip (il y a eu des précédents chez les Larrieu) tout en conservant l'élégance feutrée d'un Sacha Guitry.

Bref, une vraie drôlerie en commun, mais la drôlerie d'Ilan Klipper est nettement plus perverse, sauvage, punk même. Car là où les envahisseurs de l'appartement d'Albert Jeanjean finissaient par pousser la ritournelle en plaquant deux trois accords de guitare, on sent bien parfois qu'il se pourrait que celui de Bruno finisse réduit en cendres sous le feu des assauts des deux forces en présence (lui, contre le reste du monde). Quiconque, dans cette situation, hésiterait entre fuir à toutes jambes ou rester pour contempler le désastre. C'est bien évidemment la seconde option qui l'emporte.

Séverine Rocaboy

 - 

Programmatrice


Publié le mardi 08 mai 2018

Paroles de programmateurs
A PROPOS DU FILM

Recherche

Gestion des cookies

En poursuivant sur ce site vous acceptez l’utilisation de cookies, qui servent à vous proposer une meilleure expérience de navigation (vidéos, photos, cartes interactives).

Tout refuser