À propos de The End

Emmanuel
Gras

Cinéaste

Dès le générique, on commence la tête en bas et l'on pressent que rien dans ce film ne sera bien normal. Vision apocalyptique d'un pays en fin de règne, The End réussit l'exploit de naviguer dans un surréalisme total tout en étant ancré dans une réalité poisseuse. C'est qu'ici, dans cet univers hallucinatoire, tout n'est que métaphores, images à double, triple, quadruple sens. 

Les êtres vivent au niveau du caniveau, mais les mouvements de caméra s'étirent vers le ciel, les paroles sont ordurières mais les désirs d'une pureté angélique, les actes sont brutaux mais l'espoir tire chacun vers un paradis en forme de mirage. On pourrait prendre ce film comme un exercice de style baroque et ce ne serait déjà pas si mal tant l'invention visuelle est présente dans chaque scène, mais ce ne serait qu'aveuglément face à sa portée profonde.

Derrière la folie ambiante, les personnages sortis de comics, nous avons affaire à une satire sociale d'une crudité et d'une violence inouïe. 

Les influences cinématographiques sont ici digérées, malaxées et régurgitées dans une œuvre qui finalement ne ressemble à aucune autre.

Un poème cru et cruel où l'imaginaire est le meilleur révélateur de la violence du monde.

Emmanuel Gras

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Cinéaste


Publié le mardi 12 septembre 2017

Paroles de cinéastes

The End

Un film de Hicham Lasri
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