En d'autres temps, le film se serait appelé « les dictateurs se portent bien ».
_ Mais Guzman qui a déjà montré qu'il savait faire dans la charge s'en tient à l'épure. Point de facilités dramatiques. Et ce qui est fort devient très fort.
_ Un Pinochet forcé de jouer au débile, pour échapper à la justice.
_ Un plaideur anglais pour qi somme toute la chandelle du communisme vaut bien quelques litres de sang.
_ Un juge espagnol - le premier par qui l'espoir est revenu - qui ne fait que s'acquitter d'une vieille dette de 36, quand 2500 antifascistes espagnols, abandonnés par les gouvernants d'Europe furent recueillis au Chili par un consul qui s'appelait Pablo Neruda et un ministre de la santé, Salvador Allende.
_ Le deuxième juge espagnol, juste par son silence.
_ Parole d'une suppliciée : le pire des supplices sera toujours - jugement ou pas - celui des tortionnaires, et sinon, celui de leurs enfants : la honte.
_ Et puis cette Cordillère qui en a tant vu, solidaire de toute la mémoire de ses entrailles.
_ Et si le cinéma était devenu le seul endroit où pouvait se faire honnêtement de la télé ?
_ Au fait, à quand « Le cas Aussaresses » privé de sa réduction métro pour les 24 algériens -avoués- trucidés de ses propres mains ?