Les Cendres du paradis, construit comme un tableau abstrait, recompose d'une manière lyrique et romantique, le portait d'une jeune femme décédée récemment. A partir d'éléments personnels (vêtements, photos, journal intime) notre imaginaire tente de reconstituer un entourage, des rapports amoureux, paternels, familiaux, des préoccupations sociales, artistiques, intérieures et aussi une quête de soi. Les images, le découpage, les décors, les comédiens interchangeables, les scènes qui se répètent sans se répéter, constituent un assemblage d'éléments ordonnés qui agissent sur notre sensibilité et contribuent à l'évocation plus ou moins ressemblante du passé. Fiction et réalité se confondent. On se perd dans un kaléidoscope pour se retrouver, une fois le tableau terminé, devant une œuvre cohérente. Le film particulier et original de D. Crevecoeur nous interroge également sur notre recherche métaphysique. Une œuvre riche qui nous enrichit.
Publié le vendredi 15 septembre 2017