Par sa seule présence, le personnage principal, Holger, bouleverse la vie d'une maison de retraite où ne travaillent que des femmes. Une musique suave et nostalgique, aux paroles ironiques, donne immédiatement le ton de cette chronique désopilante et toute en finesse. Le point de vue attentif et affectueux que portent les réalisateurs, Stefan Hillebrand et Olivier Paulus, tant sur les personnes âgées, que sur les deux femmes qui travaillent, est empreint d'une grande justesse mais aussi d'une douce folie. Tout semble fonctionner normalement et pourtant, par petites touches, le quotidien glisse, dérape. La maison est pleine de fantômes, une étrange fanfare attend qu'on lui donne vie. L'ascenseur devient le lieu de toutes les rencontres, de tous les drames. Holger, peut-être malgré lui, réveille chez toutes ces femmes le désir, l'envie d'amour. Est-il pour cela un obsédé sexuel ? Non bien sûr. Ce film parle avant tout d'amour, il nous oblige à regarder en face la vieillesse, la mort qui nous guette, mais il nous encourage aussi à profiter du moment présent, d'un rayon de soleil qui passe à travers une vitre.
Publié le lundi 18 septembre 2017