Lili
De La Cruz
Jeune Ambassadrice ACID
Difficile de dire si FUNAMBULE filme la folie ou la magie. « Mais sait-on quels sont les sages et quels sont les fous, dans cette vie où la raison devrait souvent s'appeler sottise et la folie s'appeler génie ? » s'interroge Maupassant (Contes de la bécasse). Ilan Klipper nous invite à rencontrer Aube, Yoan, et Marcus, connectés à un monde suspendu au-dessus du nôtre, liés par leurs troubles respectifs, leur(s) mystère(s), leurs dadas, leurs fantaisies.
Aube, fan de gymnastique a « ce tout petit supplément d'âme, cet indéfinissable charme, cette petite flamme »*. Comme elle, on aime les punks et on les trouve jolis. Marcus, amoureux de son bazar « déambule morose, […] dandy, un peu maudit, un peu vieilli, dans ce luxe qui s'effondre »*. Yoan, le slameur, quant à lui « va parler souvent aux habitants de son cœur. Qu'est-c'qu'il s'raconte, c'est ça qu'on voudrait savoir, pour avoir comme lui, autant d'amour dans le regard »*.
Filmés tour à tour, dans leur lieu de résidence, on découvre leur quotidien dans la déclinaison de toutes leurs humeurs-couleurs, de tous leurs bonheurs-douleurs, leurs petits conciliabules. Vous vous attacherez à eux, à leurs récits, vous serez contents de les revoir au plan suivant. Les sentiments qui nous traversent sont de l'ordre de la tendresse, de l'émerveillement, de la compassion, du rire aussi, et des sourires esquissés. Émouvant, imprévisible, épatant, déconcertant, Funambules est un de ces films qui vous prend au cœur.
→ Dans l'ordre, paroles issues de chansons : Ella, elle l'a (France Gall, 1987), Paradis perdus (Christophe, 1973), Il est libre Max (Hervé Cristiani, 1981).
Lili De La Cruz
-Jeune Ambassadrice ACID
Publié le mercredi 20 janvier 2021