Lauri-Matti Parppei, qui a enregistré plusieurs disques dans une vie parallèle, nous emmène dans sa ville natale, au nord de la Finlande, un endroit où l'on parle peu et surtout pas de dépression — le mal qui ronge Pauli, revenu chez ses parents le temps de panser ses blessures. Sous le signe de la mélancolie, le film, mis en scène de façon précise, sans chichis, tisse sa narration comme une partition musicale — Pauli rejette le succès, renaissant grâce à une chaotique bande de parias.
L'amitié, plus forte que tout, crée une musicalité, à l'unisson, elle scande ce retour à l'essentiel. Celles et ceux qui s'attendent à un film sombre seront surpris·es : A Light That Never Goes Out est une comédie qui enchante par sa tonalité, son propos, son univers queer et ses dandys burlesques — mention spéciale aux deux acolytes de Pauli, aussi tordant·es qu'émouvant·es.
Ne sachant pas très bien quoi faire de son héritage, de sa bonne éducation, cette génération angoissée décide, au nom de la liberté, avec jubilation, de tout envoyer en l'air. Non, l'Art ne doit pas être muséifié, la beauté du geste et la ferveur du processus créatif importent plus que la reconnaissance : un premier film unique, qui ne met pas la musique en avant comme un résultat, mais comme un terrain d'expérimentation et une possibilité d'amitié.
- Jan Gassmann, Benoît Sabatier et Pamela Varela, cinéastes de l'ACID
Lauri-Matti Parppei, who has recorded several albums in a parallel life, takes us to their hometown in Northern Finland, a place where people speak little and depression is a taboo - this is Pauli's illness, as he returns home to heal his wounds. With a melancholic tone, the film, through its precise, no-frills directing style, weaves its story like a musical score. Pauli rejects success and returns to life thanks to a chaotic lineup of outcasts.
Friendship, stronger than anything, sets the tone, in unison, and rhythms Pauli's return to the basics. But if you're expecting a dark film, you might be surprised: A Light That Never Goes Out is a delightful comedy through its tone, its theme, its queer universe and its dandies- special mention to Pauli's two farcical buddies, both hilarious and moving. Not knowing what to do with its inheritance and its education, this anxious generation decides, in the name of freedom, to throw everything into the air with excitement.
No, Art should not be museumized; the craft and the enthusiasm of the creative process matter more than recognition. A Light That Never Goes Out is a singular first feature, which doesn't value music as an outcome but as a testing ground and a possibility of friendship.