Ghost Song

Un film de Nicolas Peduzzi

Ghost Song

Un film de Nicolas Peduzzi

France - 2021 - 76 min

Houston, Texas. Alexandra, Will et Nate se débattent pour survivre dans une ville qui dévore les gens-comme les rêves. Ex-cheffe de gang ou gosse de riches renié, chacun affronte ses démons tandis qu’un ouragan approche. Ghost Song, c’est la promesse d’un nouvel élan de vie, entre musique, hallucinations et espoirs de rédemption.


Houston, Texas. A hurricane is coming, ready to devour people and dreams alike. Alex rapper, ex gang leader, walk along the walls to avoid retaliation and to bury her best friend. Will and Nate, wandering souls of wealthy neighborhoods, struggle with their addictions and family demons. From this moist hell their symphony burst out.

Avec :
OMB Bloodbath , William Folzenlogen et Nate Nichols

EN SALLE

Sorti le 27 avril 2022

En salle

À propos de GHOST SONG

Saisir le pouls d'une ville, en figurer des fragments comme un beat, pour poser un rythme, un état. GHOST SONG s'ouvre comme un voyage nocturne dans les bas-fonds de Houston où errent des losers magnifiques qui illuminent la nuit comme un diamant noir. Musical, le film l'est assurément. Il y a quelque chose de shakespearien, de profondément romantique dans l'atmosphère du film, dans la manière dont la musique classique dévore le rap, irrigue la rage sourde, dope l'énergie folle de ces misfits dont l'ouragan Harvey menace d'effacer les traces de leur passage sur Terre, tel une prophétie biblique. Peduzzi donne la parole aux fantômes : à ces enfants bourrés de Ritaline qui ont grandi, à cette chef de gang lesbienne qui arrose de dollars la scène d'un strip club ; et ces fantômes en retour lui offrent des chansons qu'ils puisent au cœur des blessures et des violences. La caméra capte ces moments avec grâce et le montage sec prolonge le geste musical. Parions que le visage et la fougue de Bloodbath ne vous quittent plus jamais et que la scène de joute improvisée à la guitare par Will et son oncle fera date. C'est aussi ça, un film : une scène ahurissante, un détail qui dit le tout.


In GHOST SONG, Nicolas Peduzzi brilliantly succeeds in putting his finger on the pulse of a city and transmitting it to us in a rhythmical way, like a beat. His movie begins like a nocturnal journey in Houston's slums, where a bunch of beautiful losers wander, shining bright like rough diamonds, and its musical quality is undeniable. There is also something Shakespearian and deeply romantic about its atmosphere, how classical music and rap collide to nurture the contained rage and the insane energy of those misfits who, like in a biblical prophecy, are threatened to be removed from the surface of the earth by Hurricane Harvey. Peduzzi gives a voice to ghosts: to these children addicted to Ritaline who have now grown up, to a lesbian gang leader who, at some point in the movie, throws hundreds of dollar bills on the stage of a strip club. In return, these ghosts offer him songs inspired by the wounds they accumulated throughout their violent lives. Peduzzi's camera gracefully captures these moments, and the movie's sharp editing is also musical in itself. Surely, Bloodbath's face and her impetuosity will stay in the viewers' memory forever. Surely, the scene in which Will and his uncle unexpectedly take their guitars and improvise a musical duel will go down in the history of cinema. For GHOST SONG possesses that rare thing that viewers look for when they watch a movie : stunning scenes and tiny details that reveal bigger truths.

Aurélia Barbet

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Cinéaste


Diane Sara Bouzgarrou

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Cinéaste


Thomas Jenkoe

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Cinéaste


Jean-Robert Viallet

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

À PROPOS DE GHOST SONG

Ghost Song est un film inclassable et donc immanquable. Avec ce documentaire teinté de fiction, Nicolas Peduzzi revient à Houston, Texas, où il avait tourné un premier opus Southern Belle en 2018. Changement de décor, nous nous retrouvons cette fois à Third Ward, haut lieu de deal et de règlement de comptes entre gangs. La tempête gronde. L'ouragan menace. 

Dès le premier plan, on est immergé dans l'oppressante réalité de Will et Nate. À l'avant d'une voiture, on comprend leurs blessures – familiales – et leurs addictions – variées. On retrouvera plus tard dans le film ces plans cadrés au plus près, ces moments de vérités, saisis la caméra à bout de bras, capturant la fébrilité de l'instant, de la confession. 

En contrepoint, de sublimes respirations : les plans larges en caméra embarquée, la route défile, les néons qui hypnotisent et ne vendent plus aucun rêve – l'immense croix blanche sur le building ! –, la lumière blafarde des stations-services. 

C'est une sensation d'apocalypse qui nous immerge. Comme la musique, personnage du film. 

Ghost Song est aussi un opéra : au drame des récitatifs s'adjoint la musique lente et électronique de Jimmy Whoo, des pièces de Verdi. Et il y a le rap, celui tendance hip-hop d'Alex, ex-cheffe de gang qui se planque. La seule qui semble près de se libérer, dont le chemin vers la rédemption porte un peu d'espoir. 

Nicolas Peduzzi filme une Amérique qui a perdu tout repère ; où les psychotropes deviennent le dernier refuge. Un monde au bord du chaos où les torrents de la destruction pourraient annoncer le salut. 

Priscilla Gessati

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Exploitante


L'Entrepot Paris
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