LA MER ET SES VAGUES

Un film de Liana & Renaud

LA MER ET SES VAGUES

Un film de Liana & Renaud

France, Liban - 2023 - 83 min

Par une nuit de pleine lune, la jeune Najwa et le musicien Mansour se rendent à Beyrouth. Ils suivent la piste des passeurs pour rejoindre une femme de l'autre côté de la mer. À quelques rues de là, Selim, le gardien de l'ancien phare, tente de réparer l'électricité de son quartier. 

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On a full moon night, the young Najwa and the musician Mansour reach Beirut. They follow the trail of smugglers to join a woman on the other side of the sea. A few streets away, Selim, the old lighthouse keeper, tries to repair the electricity of his neighborhood. 

Avec :
Mays Mustafa , Roger Assaf , Mohammed Al Ammari et Hanane Hajj-Ali

SORTIE NATIONALE

29 janvier 2025

Sortie à venir

À PROPOS DE LA MER ET SES VAGUES

Il fait nuit. L'homme allume une cigarette, il la pose et se met à chanter. Il descend un escalier en dansant, on voit la femme qu'il aime assise au bord d'une fontaine. Il s'approche, elle ne le voit pas, seuls les reflets des amants dans l'eau parviennent à échanger un regard avant qu'elle ne se trouble pour nous laisser avec l'homme seul, assis à la place de la femme. Il termine sa chanson qui l'emmène au bord d'une fenêtre jusqu'à l'aube. La musique s'arrête, retour sur la cigarette à peine consumée, c'est la nuit. Ici, les durées et les déplacements ne répondent qu'aux règles du rêve.  


La Mer et ses vagues est un film qui fonctionne comme une rêverie. Nous sommes à Beyrouth, l'homme porte une cicatrice qui saigne encore, il attend un message, promesse de départ pour un avenir lointain avec sa jeune amie à l'ombre d'un astre halluciné qui embrase le film. Dans cette obscurité, des espaces de lumière soulignent l'inquiétante vibration de Beyrouth et son accumulation de tours modernes, quasi décharnées. La mer et ses vagues nous vient d'un pays au bord du gouffre, un état des choses que le film prend en charge non pas littéralement, mais en nous offrant une proposition d'images, un réseau de signes poétiques et politiques. 


Viken Armenian, Marion Naccache et Vanina Vignal, cinéastes de l'ACID


Nighttime. A man lights up a cigarette, then he sets it down and starts singing. He dances down a flight of stairs. The woman he loves is sitting near a fountain. He gets closer to her but she doesn't see him. Only the two lovers' reflections in the water are able to exchange a glance. But soon the water gets cloudy and now the man is alone, sitting exactly where the woman used to be. He then finishes his song, which has led him to a windowsill, at dawn. The music stops. The camera focuses on a cigarette that is barely consumed. It's nighttime. In this world, time and movements in space only comply with the rules of dreams.  


La Mer et ses vagues is a movie that unfolds like a dream. Its story takes place in Beirut. The man has a scar that still bleeds. He is waiting for a message which promises a departure for a faraway future in the company of his young girlfriend, in the shadow of a hallucinated star which ignites the whole movie. In this darkness, pools of light showcase Beirut's disquieting vibration, with its accumulation of modern, almost sickly-looking skyscrapers. The sea and its waves comes from a country on the brink of the abyss. It is a movie which embraces this state of things. Not in a literal way, but by offering us a network of poetical and political images and signs. 


Viken Armenian, Marion Naccache & Vanina Vignal, ACID filmmakers 

Viken Armenian

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Cinéaste


Marion Naccache

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Cinéaste


Vanina Vignal

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

À propos de La Mer et ses vagues

« Même quand tout semble cadenassé et que toutes les portes se ferment, il y a toujours un moyen de s'en sortir. Parce qu'il y a toujours des failles, des erreurs, des hasards. » Tels sont les encouragements de Haifa à Najwa et Mansour qui cherchent à fuir, à travers la nuit, le Liban pour l'Europe.  


Liana & Renaud les reprennent à leur compte pour leur premier long-métrage. Que reste-t-il pour dire le Liban que les failles, les erreurs et le hasard ? Alors Beyrouth devient le lieu des temps fracturés et des ruptures – de la foule au silence, de l'abattement à la danse, du conte au trivial, du chaos des rues à l'impeccable « art gallery ».  

 

La ville est hantée par deux grandes figures, l'une sans espoir (elle en vend) la gouailleuse marchande de loto – quitte à tout perdre. L'autre, le gardien du phare, gardien de la légende de la Fille Borgne aussi, humble réparateur qui fera s'éteindre la moitié de la ville pour remettre son phare en fonctionnement.  


C'est autour de son phare que la géographie du film s'organise. La lumière, dans ses inflexions nocturnes, module le récit, entre le point et la nappe, le rayon et les nimbes, jusqu'à ce que le phare sépare le clair du sombre. Roger Assaf, qui joue le gardien du phare, disait lors de la projection cannoise de l'ACID : « ce n'est pas la nuit, mais il n'y a pas de soleil. » 

Maëlig Cozic-Sova

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Manivel, Redon


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