La Vanité

Un film de Lionel Baier

La Vanité

Un film de Lionel Baier

Suisse, France - 2015 - 75 min

David Miller veut en finir avec sa vie. Ce vieil architecte malade met toutes les chances de son côté en ayant recours à une association d’aide au suicide. Mais Espe, l’accompagnatrice, ne semble pas très au fait de la procédure alors que David Miller tente par tous les moyens de convaincre Tréplev, le prostitué russe de la chambre d’à côté, d’être le témoin de son dernier souffle, comme la loi l’exige en Suisse. Le temps d’une nuit, tous trois vont découvrir que le goût des autres et peut-être même l’amour sont des sentiments drôlement tenaces.

Avec :
Patrick Lapp , Carmen Maura et Ivan Georgiev

Sorti le 02 septembre 2015

Sortie non communiquée

À propos de La Vanité

Un vieil architecte hautain et orgueilleux prend une chambre dans un motel quasi désert. Une femme le rejoint. Un jeune homme se prostitue dans la chambre mitoyenne.

Sur un mur se trouve la reproduction des Ambassadeurs d'Holbein le Jeune, double portrait de deux amis dans lequel figure une forme étrange : un crâne en anamorphose qui n'est visible qu'à la faveur d'un déplacement permettant de regarder l'image de biais. C'est une Vanité – une peinture qui exprime la vacuité de la vie.

La jubilation du film tient au même déplacement de regard progressif qu'opère la mise en scène, précise, virtuose et inspirée de Lionel Baier. De rebondissements en retournements, où chacun se révélera à lui même et aux autres, où les lourds rideaux ouvriront sur un ailleurs utopique, le film forme un trio improbable et uni, et mène une variation méditative et ironique sur l'existence.

Les éléments visuels et les motifs des Ambassadeurs se déploient dans l'univers du film qui emprunte aussi explicitement à Hitchcock et à Lynch : nulles citations pour initiés, mais une matière filmique que Lionel Baier agence avec gourmandise pour produire son propre cinéma.

Il parvient ainsi à composer une « Vanité en cinéma », où l'amitié redevenue possible, la foi envers la création et les puissances du cinéma sont une affirmation souveraine face à la vacuité de l'existence.

Christophe Cognet

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

À propos de La Vanité

Loin des grands espaces et du mouvement, Lionel Baier pose son cinéma dans un motel à quelques jours de fermer définitivement. C'est là que l'architecte du lieu a choisi de mourir, par euthanasie assistée, avec l'aide d'Esperanza accompagnatrice et sous les yeux témoins d'un jeune prostitué. Unité de lieu, de temps et d'action, la Tragédie semble pouvoir se jouer. Ce serait sans compter sur le regard pétillant et l'humour du réalisateur, sans sa propre distance en filmant frontalement qui nous invite à changer d'axe. 

D'une histoire singulière qui touche à l'universel, qui divise les sociétés de par le monde, le réalisateur en secoue la gravité en juxtaposant à notre mort certaine l'imprévisibilité de la vie et le désir.  

Avec générosité et un réel plaisir palpable, sous l'œil bienveillant d'un bon directeur d'acteurs, les comédiens nous emportent. 

La Vanité est un peu comme une expérience en parachute ascensionnel, d'une histoire sérieuse nous nous envolons vers un espace lumineux. 

Christophe Duthoit

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Programmateur


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