Un documentaire dont on ne ressort pas indemne. Qui fait réfléchir longuement sur les dernières cartes qui vont peut-être sortir cette région d'un conflit plongé dans une situation devenue inextricable, au bord du chaos. Cette solution, aussi naïve et innocente soit-elle, passera par ceux qui pourront nous faire la promesse d'un monde meilleur : les Enfants.
_ En ce sens, ce film vaut pour tous les conflits du monde, en dehors de leur nature et cause originelle, qui dit et veut que la reconstruction matérielle et psychologique d'un pays passent forcément par les générations futures.
_ La réalisatrice a eu l'intelligence de nous faire partager le point de vue d'un panel d'enfants représentatif de la population israélienne et palestinienne, et de nous rendre compte à quel point ils sont conditionnés et contaminés par le discours politique de leurs parents ou de leurs responsables politiques. Ce qui donne une idée assez précise de l'état critique et de l'impasse dans laquelle se trouve cette “guerre“ qui dure depuis près de cinquante ans.
_ Par le biais de ces enfants, on comprend que les deux camps n'avancent plus. Les deux camps restent toujours avec les mêmes manières d'opérer, les mêmes stratégies, les mêmes objectifs. Et rien n'est fait politiquement parlant pour préserver les générations futures. Ils sont « contaminés », dès leur plus jeune âge, par des discours et idées tirés du manuel du combattant de la première heure.
_ Ce film nous rappelle que ce conflit ne peut être réglé par des moyens militaires et politiques. Car ce face-à-face en matière de négociation et de discussion entre Israéliens et Palestiniens est stérile. Et ce n'est pas plus de cinquante ans d'affrontement et de haine réciproque qui vont changer les choses. Les deux camps restent toujours avec les mêmes plans politiques et militaires.
_ À partir de là, on a bien du mal à voir le bout du tunnel de cette “guerre“ qui finira bien par se taire un jour. Certes, elle prendra encore quelques années et malheureusement quelques vies, mais elle finira bien par se taire cette putain qui passe de main en main depuis tellement longtemps qu'elle en a perdu son nom et sa raison d'être. Et comme le temps se plaît parfois de faire un affront “aux plus belles choses“, alors on est en droit d'espérer que les vieux de la première guerre, ceux qui entretiennent et attisent les cendres de la rancœur et de la haine, s'éteignent dans les plus brefs délais afin que leur lumière n'aveugle plus la lueur de Paix qui brille dans les yeux de ces enfants qui pourront enfin tenir leur Promesse.