Stalingrad Lovers

Un film de Fleur Albert

Stalingrad Lovers

Un film de Fleur Albert

France - 2012 - 82 min

Un homme est mort. Mehdi fût le parrain de la communauté des usagers du crack entre La Chapelle et Stalingrad. Alors qu'Isaïe aspire à quitter la rue pour retrouver son fils, il est rattrapé par la promesse faite un jour à Mehdi : en cas de malheur, faire revenir son corps au pays.

Avec :
Jean-Patrick Kone , Carole Eugénie , Jean-Paul Edwiges , Mehdi Kadri , Eriq Ebouaney , Françoise Le Plenier , Lionel Codino et Mamadou Minte

Sorti le 29 janvier 2014

Sortie non communiquée

À propos de Stalingrad Lovers

« Honorer un ami, c'est honorer ses dettes ». Le chemin qui mène à l'enfer est pavé de bonnes intentions. L'espace est ici un cimetière vivant où les morts fréquentent les morts. Le cœur de ce purgatoire est irrigué du sang de la drogue et ses habitants portent les stigmates de leurs maux. L'humain est un être hybride, mi-fiction mi-réalité, à la chair rongée et au timbre abyssal. Dans cette jungle hantée, il déploie ses propres règles de survie. Isaïe a son prophète, il s'appelle Medhi. Celui-ci lui a laissé du fin fond de son overdose son corps à enterrer et un héritage de commandements se posant au milieu des tombes anonymes, des squats perdus, des no man's land urbains, comme autant de jalons d'une marche à suivre. Isaïe le sait. Son chemin de rédemption en dépend. Pour cela, il devra franchir le Styx, passer au travers des cris des morts et des couloirs obscurs pour honorer ses dettes et délivrer l'esprit errant de son vieux pote Medhi. « Si on enterrait tous les morts à Touba, l'enfer n'aurait point d'habitants ». Isaïe veut trouver la lumière, couper court aux cycles d'un éternel recommencement pour mieux vaincre cette fictionnalisation de la drogue. Un arbre tordu peut-il alors se redresser ? 

Jean-Baptiste Germain

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

À porpos de Stalingrad Lovers

C'est un poème urbain, intense et fulgurant. Un chant d'amour aux oubliés du monde. En choisissant la fiction et en refusant tout naturalisme, Fleur Albert donne à ses personnages une dimension mythique de griots urbains, de chœur antique, de héraults des temps modernes. Portés par les riffs vibrants et lyriques de la guitare de Jean-François Pauvros, magnifiés par la lumière sculpturale de Nara Kéo Kasal, les corps souffrants se transfigurent en corps aimants et en corps dansants, tandis que la parole se déploie et rayonne. Stalingrad Lovers est un film rare et précieux qui libère notre regard, déjoue les préjugés et les peurs. Il nous rappelle à notre propre humanité et nos manques. Geste aussi poétique que politique, il a été cette année notre coup de cœur et celui des spectateurs de notre festival. Nous espérons vivement qu'il en sera de même pour ceux qui vont maintenant le découvrir en salle.

Aurélie Cardin

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Déléguée générale


Festival Cinébanlieue Saint Denis

Julia Cordonnier

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réalisatrice et programmatrice


Festival Cinébanlieue Saint Denis
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