« Ce n'est donc pas un simple office des morts que déroule le film mais le procès implacable de cette vie déjà semblable à la mort. (...)

Le temps de cette performance, les travailleurs déchus sont redevenus des hommes dignes de foi, ont reconquis leur parole. »

Dans une plongée ténébreuse et hantée, le Portugais Pedro Costa suit la destiné d'une paysanne cap-verdienne venue enterrer, trop tard, le mari qui l'a abandonnée pour les bas-fonds de Lisbonne vingt-cinq ans plus tôt. Un film radical, parmi les plus beaux du cinéaste.

Au plus près d'une interprète exceptionnelle qui illumine le film de l'intérieur, la nouvelle œuvre de Pedro Costa est une aventure fantastique, un requiem réaliste et un somptueux poème visuel.

Baigné de lumière noire, le cinéma radical de Pedro Costa se se magnifie dans “Vitalina Varela”.

Le Portugais assène une nouvelle claque esthétique en peignant, plus qu'en filmant, la quête d'une Cap-Verdienne à Lisbonne.

« Costa ne vient pas faire un documentaire et n'a aucun but didactique : il vient réinventer la fiction parce qu'il voit en Vanda, ou Ventura et Vitalina, des figures légendaires. »

« Peu de cinéastes contemporains s'obstinent encore à faire oeuvre. (...) Pedro Costa ajoute un nouveau volume à sa fresque épique. Un film qui vous envahit, vous gagne comme un accès de fièvre. Un rêve couleur d'ébène et de nuit, renvoyant la vogue charitable du « film de migrants » à sa vacuité bien intentionnée, et confirmant la puissance du cinéma comme exil. »