À PROPOS DE GHOST SONG

Priscilla
Gessati

Exploitante

Ghost Song est un film inclassable et donc immanquable. Avec ce documentaire teinté de fiction, Nicolas Peduzzi revient à Houston, Texas, où il avait tourné un premier opus Southern Belle en 2018. Changement de décor, nous nous retrouvons cette fois à Third Ward, haut lieu de deal et de règlement de comptes entre gangs. La tempête gronde. L'ouragan menace. 

Dès le premier plan, on est immergé dans l'oppressante réalité de Will et Nate. À l'avant d'une voiture, on comprend leurs blessures – familiales – et leurs addictions – variées. On retrouvera plus tard dans le film ces plans cadrés au plus près, ces moments de vérités, saisis la caméra à bout de bras, capturant la fébrilité de l'instant, de la confession. 

En contrepoint, de sublimes respirations : les plans larges en caméra embarquée, la route défile, les néons qui hypnotisent et ne vendent plus aucun rêve – l'immense croix blanche sur le building ! –, la lumière blafarde des stations-services. 

C'est une sensation d'apocalypse qui nous immerge. Comme la musique, personnage du film. 

Ghost Song est aussi un opéra : au drame des récitatifs s'adjoint la musique lente et électronique de Jimmy Whoo, des pièces de Verdi. Et il y a le rap, celui tendance hip-hop d'Alex, ex-cheffe de gang qui se planque. La seule qui semble près de se libérer, dont le chemin vers la rédemption porte un peu d'espoir. 

Nicolas Peduzzi filme une Amérique qui a perdu tout repère ; où les psychotropes deviennent le dernier refuge. Un monde au bord du chaos où les torrents de la destruction pourraient annoncer le salut. 

Priscilla Gessati

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Exploitante


L'Entrepot

Publié le mercredi 27 avril 2022

Paroles de programmateurs

Ghost Song

Un film de Nicolas Peduzzi
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