Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête, c'est l'histoire de luttes intérieures : celle de Bruno, écrivain torturé le jour et écorché la nuit, et de son monde des idées, du tumulte d'un imaginaire débridé, du débordement d'une créativité qui se cherche et se heurte à la rudesse des conditionnements sociaux, la tiédeur de la norme.
Ilan Klipper nous invite dans un huis clos, où ce “ciel étoilé” serait comme un idéal, une ouverture impossible vers l'infini. En vase clos dans cette géographie mentale, les personnages cohabitent dans une joyeuse excentricité, où s'affirme la palette de leurs désirs contrastés.
La mise en scène place folie et création artistique dans un même mouvement, une même temporalité, au point qu'elles pourraient se juxtaposer. Bruno, porté par l'interprétation remarquable de Laurent Poitrenaux qui nous entraîne dans le cadre, hors du cadre, s'est coupé du monde et se retrouve enfermé dans une dynamique solitaire, marginale, et autocentrée. Il cherche l'inspiration et est prêt à tout pour la provoquer.
Le réalisateur questionne ainsi l'origine de la créativité et amène avec énergie le spectateur dans un élan chimérique.
Publié le mercredi 11 octobre 2017