Noor, c'est le nom du personnage principal. Un ancien transgenre ou Khusra au Pakistan. Son rêve : avoir une barbe et des moustaches et trouver l'amour d'une femme. Le vieux sage, Maître Baba, lui indiquera le chemin. Au bout, le lac sacré, fréquenté autrefois pas les fées. Là-bas, les prières s'exaucent. Mais la route est longue et périlleuse.
Au-delà de la quête identitaire, c'est d'abord la recherche de l'autre. Ce qui pourrait être une définition du cinéma, de tout acte de création. Comme la danse, cœur du film et source à laquelle Noor s'abreuve pour se trouver. Tous deux arts du temps, poétique du temps. Le temps est la valeur revendiquée, essentielle. Le film prend son temps et le désir des personnages est avant tout la recherche du temps, non pas perdu, mais partagé. Comme le dit Baba : « Je ne veux rien d'autre que le temps passé ensemble avec ma femme, et celui qu'il nous reste encore à vivre tous les deux. » A la fois réaliste et onirique, le film est bouleversant de simplicité et touche ainsi au plus profond. Il s'accroche à l'amour comme le reflet de la lumière sur l'eau limpide du lac rêvé. La magie existe... Noor est un film libre qui parle de liberté, alors entrons dans la danse !
Publié le vendredi 15 septembre 2017