À propos de Swandown

Jean-Baptiste
Germain

Cinéaste

Guillaume
Giovanetti

Cinéaste

« Les chemins les plus courts ne sont pas toujours des lignes droites » semble murmurer le cinéaste Andrew Kötting à l'oreille de son cygne en plastique. De l'absurde, il n'en a que faire d'autant plus lorsqu'il s'agit de chevaucher Édith, un pédalo portant fièrement la tête de l'oiseau susnommé, pour mieux remonter à contre-courant les eaux de Sa Gracieuse Majesté. Créateur d'équipage, il invite l'écrivain Iain Sinclair à venir partager son jardin. Le conte philosophique peut alors commencer. 

La mer comme point de départ semble houleuse mais l'oiseau n'est pas prêt de jouer son chant avant d'atteindre son but, Londres, capitale olympique. Mais l'exploit n'a ici pas d'autre chute que son exaltation des bras d'eau morts et boueux sur lesquels navigue notre vaisseau pirate. Les confluences s'épanouissent dans ces tracés à travers les mots de quelques « êtres ordinaires », l'humour de l'équipage, la présence d'une nature magnifiée et les résurgences d'Histoire. « Les dérives engendrent les collisions » et le voyage ouvre ses courbures en épousant les ailes du cygne.

L'étrange attelage crée en pédalant un pèlerinage mythologique et onirique tout en préférant dans cette odyssée contemporaine la beauté des chemins de traverse buissonniers et poétiques aux exploits d'olympiades ostentatoires. Andrew Kötting se transforme ainsi en « radio de chair » captant les sons du monde dans sa recherche de cygnes noirs… rouges ou verts comme ultimes preuves de nos vérités. Sa monture pourra alors peut-être s'envoler.

Jean-Baptiste Germain

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Cinéaste


Guillaume Giovanetti

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Cinéaste


Publié le mardi 12 septembre 2017

Paroles de cinéastes

Swandown

Un film de Andrew Kötting
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