Herbes folles, maisons abandonnées, stade déserté de sa jeunesse, Braddock, petite ville américaine des environs de Pittsburgh, a perdu sa raison de vivre, l'acier.
Le film, par la qualité des voix qui s'expriment, les évocations du temps de sa splendeur industrielle, lui redonne son énergie avec son univers de poussière et de feu, sa combativité avec les dénonciations de la rapacité des patrons au mépris des ouvriers.
Par un glissement subtil entre de somptueuses images d'archives et les témoignages des survivants de cette apocalypse, Braddock raconte son histoire tout en racontant la nôtre, celle de nos villes européennes frappées par le même mal, la désindustrialisation.
Bel hommage cinématographique à une ville où l'enfer d'hier s'est transformé en paradis perdu, écho nostalgique de la fin d'un empire.
Publié le lundi 18 septembre 2017