« Faites pas les acteurs, jouez naturellement comme d'hab ! ». Aubervilliers ville ouverte dresse ses tours urbaines comme autant de phares venant nous chercher pour nous orienter à leurs pieds et répondre à une mise en scène des clichés et des idées reçues construites de toutes pièces. Des trottoirs naît la promesse d'un rêve, celui de raccorder les écoles où se trouvent des couleurs différentes, de relier les espaces distincts. « Chaque pas perdu » dans ces rues est « un poème de gagné ». Une écriture de l'amour où la vie résonne au pluriel. L'ici est dans l'ailleurs et réciproquement. On se fond dans une zone de contraste où le noir et le blanc se répondent par nuances, et où l'impur signe ses va-et-vient dans le croisement des genres, des formes et des codes. Nul n'est exclu du cadre. Le hors-champ alimente l'image de ses sons et ses appels. Les oiseaux relient la terre au ciel. Une jeune femme déclare à ses copines que son père conduit des avions. Croyance ou vérité ? Qu'importe ! La vie est là. « Si on n'est pas dans l'imaginaire, on n'existe pas. »
Publié le lundi 11 septembre 2017