... À la campagne

Un film de Manuel Poirier

... À la campagne

Un film de Manuel Poirier

France - 1994 - 108 min

L'amitié, la campagne, l'amour. L'amitié.Benoît vit à la campagne, entouré de ses amis. Il a quitté Paris. Pablo et Emile aussi. Gaston, lui est du coin. La campagne. La campagne, c'est le choix de vie de Benoît. Benoît et ses amis habitent chacun une maison proche du village. Gens de la ville et gens de la campagne. Opposition et rencontre de deux mondes. L'amour.Benoît rencontre Lila. Elle est jeune et arrive de la ville, un peu perdue. De cette rencontre va naître l'amour, une histoire forte et passionnée. Pourtant un jour, Lila part et laisse Benoît sans nouvelles.

Avec :
Judith Henry , Sergi Lopez , Céline Poirier , Benoît Régent , Serge Riaboukine , Dianne Valsonne , Jean-Jacques Vanier et Elisabeth Vitali

Sorti le 04 mai 1995

Sortie non communiquée

À propos de À la campagne

Après La Petite amie d'Antonio, un film comme une invite discrète de l'auteur à venir boire un verre chez lui, à la campagne au coin du feu, loin des flons flons de la ville, avec ses potes, sa femme, son âne et ses chiens. Film de famille en quelque sorte. Comme chuchoté, « mezzo voce », où le cinéaste parle de lui, de son désespoir à changer jamais de monde, de sa difficulté à vivre, à affronter les autres, à parler, être avec et surtout avec les femmes (surtout quand on les aime). Silence, profondément masculin, où l'on se fuit dans la déconnante au coin des zincs, les parties de cartes endiablées, les virées dérisoires à la ville la plus proche jusqu'à l'ultime dernier verre, grandiose, où l'on « se fait » le patron facho. « Qu'on me fiche la paix ! », râle dans son coin le client beurré qui n'est autre que Manuel Poirier. Un film non pas joué, mais habité, incarné, par Benoît Régent, génial alter-ego de l'auteur traînant sa carcasse d'écorché-vif, son mal de vivre, désespéré et drôle, sa fragilité toute de violence contenue et son charme, d'autant plus tragiques et bouleversants que son destin s'est arrêté après ce film : il faut le voir dansant, seul et désespéré sur la musique déchaînée, après le départ de sa bien-aimée, dans un plan séquence inoubliable, ou errant dans sa maison abandonnée, nu et désemparé au milieu de son âne et ses chiens ; ou encore pissant à poil, seul la nuit, face aux vaches dans le pré jouxtant la porte.Un film fort, vrai, beau comme tout, comme la fulgurance de la vie sur l'écran blanc du désespoir.

Jean-Pierre Thorn

 - 

Cinéaste


Paroles de cinéastes

Recherche

Gestion des cookies

En poursuivant sur ce site vous acceptez l’utilisation de cookies, qui servent à vous proposer une meilleure expérience de navigation (vidéos, photos, cartes interactives).

Tout refuser