Attention OVNI. Ce documentaire de Marie Losier met en scène la star du catch gay mexicain, Cassandro, dans une version réelle, kitsch et délirante de The Wrestler. Ça promet. (...)

Losier déjoue - avec patience et bonheur - toutes les cases prévisibles.

Un film très militant sur un personnage entre plusieurs mondes. (…) Un film très beau qui m'a beaucoup ému

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Débarqué sur la Croisette en héros fellinien du documentaire à son nom, Cassandro the Exotico!, réalisé par Marie Losier et présenté à l'ACID.

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C'est un univers très musical et la voix de Cassandro digne de celle d'un conteur. C'est une histoire à la fois très exemplaire et aussi très symbolique. (…) C'est un très beau documentaire, signé Marie Losier.

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Un portrait beau et sensible d'un personnage hors norme. C'est, pour l'essentiel, parce qu'elle saisit son héros à un moment charnière, alors que l'âge et les douleurs physiques vont lui rendre à peu près impossible une pratique qui est pourtant le sel de sa vie. Le film distille à cet égard un poignant sentiment de nostalgie, alternant les images d'archives des matchs qui firent la gloire de Cassandro et les confessions intimes du catcheur, teintées d'une douloureuse mélancolie. 

La réalisatrice rend ce personnage hors du commun incroyablement touchant en le montrant sur le fil, à la fois force de vie fabuleuse et icône fragile, hanté par ses démons et une peur panique de disparaître.

Un docu filmé avec amour sur la flamboyance (et les cicatrices) du premier catcheur à avoir revendiqué son homosexualité.  

Là où le film se fait le plus fascinant, c'est lorsque la cinéaste approche sa caméra des blessures et des cicatrices de Cassandro, dévoilant le coût exorbitant de sa flamboyance, le rapprochant ainsi, d'une certaine manière, de Genesis P-Orridge, héros transformiste de son précédent long métrage, qui voulait dépasser son corps.

Sa folie et son kitsch fascinent la cinéaste, qui le filme seule avec sa petite caméra 16mm, jouant sur la couleur et les défauts de la pellicule. Au-delà de cet arte povera nostalgique des paillettes et des  flonflons populaires, il y a la personnalité de Cassandro, ses failles et ses souffrances. (…) A la fin du film, ouverte et surréelle, un doute plane sur une rechute possible, mais la poésie du documentaire balaie avec grâce ses côtés obscurs.

Un portrait émouvant et sans esbroufe. (…) La méthode Losier, qui passe notamment par le tournage avec une caméra 16 mm et la patiente fréquentation des intéressés, produit de l'intimité, notamment avec les corps qu'elle met en scène