Une carte de Tendre contemporaine et intemporelle, subtile dans ses dialogues, délicate dans sa mise en scène, sur laquelle planent les ombres tutélaires de Rohmer et d'Eustache (Françoise Lebrun y campe d'ailleurs son propre rôle avec une délectable autodérision), sans que jamais l'exercice vire au mimétisme. Un coup d'essai et, déjà, une prometteuse personnalité de cinéaste.

Une chronique sentimentale et cinéphile au tempo sage, joliment interprétée.

Les spectateurs auront découvert en Michaël Dacheux, dont c'est le premier long-métrage, un cinéaste attachant, sachant frayer une narration claire tout en faisant deviner les bouillonnements des questionnements intérieurs. Un metteur en scène qui aime se perdre tout en sachant où il va.

Sa narration épouse le rythme de quatre saisons, et oui, comme les contes d'un certain Éric Rohmer. (…) Ce beau film nous a traversé avec son alternance de rêverie et de moments du quotidien (…) Le tout avec sensibilité.

Comment filmer le roman d'apprentissage de deux  jeunes provinciaux d'aujourd'hui montés à Paris pour vivre leur vie, comme si c'était la première fois au cinéma ? Avec L'Amour debout, son premier long métrage, Michaël Dacheux relève le défi avec intelligence et légèreté. (…) L'Amour debout, œuvre tonique et libre, embrasse la vie et nous invite à l'aimer.

C'est un film qui donne une part belle au cinéma. (…) Mise en scène ou réalité ? Michaël Dacheux joue sur l'ambiguïté entre la fiction et le récit personnel, la création d'un film et un essai sur le cinéma lui-même où les références sont nombreuses. On ne peut d'ailleurs s'empêcher de penser à un certain cinéma de Rohmer dans ces dialogues empreints de délicatesse et la tendresse avec laquelle le cinéaste donne vie à ces jeunes gens prêts à vivre leur avenir.

L'Amour debout plonge ses personnages dans une capitale effervescente, lieu de toutes les promesses et de la liberté, mais aussi des désillusions et des doutes. Au rythme de dialogues épurés accompagnés par une caméra  pudique, Michaël Dacheux filme le parcours amoureux de ses personnages comme une quête urbaine et artistique, au cours de laquelle on pensera à Truffaut et Eustache.

C'est un film doux qui ne cherche ni les envolées lyriques, ni le discours militant. L'Amour Debout, c'est le récit tendre d'un homme qui découvre que son attirance pour les hommes dépasse les ébats sexuels passagers. (...) Un cinéaste en devenir.

Un film tout en nuances et délicatesse où se croisent, se mêlent une forme de contemporanéité, les traces indélébiles d'un passé culturel (...) Laissons-nous bercer par cette fugue délicate où les variations de lumière épousent les vibrations des corps ! A ne pas manquer !

L'Amour debout est une ode à Paris. (...) Michaël Dacheux, à travers le personnage de Léa, guide touristique à ses heures, nous fait (re)découvrir le passé de la ville-lumière. On peut y voir la ville filmée par quelqu'un qui en est clairement tombé amoureux et c'est communicatif. Paris est décrite comme la ville des possibilités, des rencontres opportunes et inattendues. C'est la ville de l'espoir pour un aspirant réalisateur, pour des jeunes gens qui y viennent à la poursuite de leurs rêves, à la découverte de soi.

Dans le film de Michaël Dacheux, vous l'aurez compris, l'amour est partout !