MON AMOUR

Un film de David Teboul

MON AMOUR

Un film de David Teboul

France - 2022 - 172 min

C’est l’histoire d’un homme qui se rend au bout du bout de la Sibérie.

Il a connu l’amour à Paris, il y a dix ans, il l’a perdu.

Ce paysage gelé pourra-t-il le lui rendre ?

Les hommes et les femmes de ces villages de Sibérie pourront-ils le lui rendre ? C’est ce qu’il va leur demander, de raconter ce qu’ils ont vécu de l’amour, eux qui connaissent le désastre, le froid et l’alcool. Eux qui disent aussi « mon amour ».

EN SALLE

Sorti le 15 juin 2022

En salle

À PROPOS DE MON AMOUR

Partir. Chercher dans le voyage la guérison. Loin. Le plus loin possible et, en chemin, refaire son chemin. Avec Mon amour, nous voilà partis à l'autre bout du monde. Dans un récit à la première personne, David Teboul attend du paysage et des habitants de la Sibérie des réponses à un drame personnel. « À quoi cela sert-il d'aimer quelqu'un si on ne peut pas le sauver ?». Cette question, mêlant sentiment d'impuissance et de culpabilité, est le centre du film. L'obsession du cinéaste comme de l'amoureux endeuillé.

Que faire pour ne plus ressasser ? Se souvenir d'avoir patiné sur la vie glacée, à l'instar d'un des très beaux plans du film, où, à la tombée d'une nuit glaciale, nous apercevons deux patineurs, minuscules tâches noires dans une immensité blanche, s'élancer sur un lac gelée. Amoureux, nous sommes ces deux-là. Perdus dans un paysage aussi grand que la vie et pourtant demeurant dansants. Mon amour est un film jusqu'au-boutiste. Il entend répondre à sa question : qu'est ce que l'amour ? et dresse le portrait sensible de deux amants. Pour cela, il fallait confronter la chaleur amoureuse avec le froid polaire de la Sibérie. It's so cold in Siberia aurait pu chanter Lou Reed.

Alain Raoust

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

À PROPOS DE MON AMOUR

Mon amour est un défi, une injonction poétique qui interpelle le temps, l'espace et l'intime. En revisitant son expérience amoureuse lors d'un exil au cœur des terres glaciales de Sibérie, David Teboul bouscule le sentiment amoureux, de sa naissance à sa déliquescence, il le maltraite, le tance jusqu'à l'épuisement, opposant sa logorrhée désenchantée au silence mystérieux de vieux couples dont les yeux brillent d'un éclat si particulier.

Entre chaud et froid, une voix-off puissante, omniprésente, crée du lien, fait se rencontrer deux antipodes, deux mondes aux souffrances énoncées ou dissimulées. Le temps passe, s'égrène, l'hiver est rude, le récit épique d'une rivière hypnotique s'élève comme une incantation originelle. L'égarement, les aller-retours temporels ainsi que son étirement font partie intégrante du dispositif imaginé par le cinéaste. Tout comme ces vastes étendues lumineuses, presque aveuglantes qui tranchent avec des espaces plus confinés, cocons inconfortables, réceptacles de vies bousculées.

L'intimité exacerbée de l'auteur en forme de narration doloriste, s'inscrit sur des images d'une très grande beauté formelle. Leur éclat fait dévier le discours de sa noirceur initiale, il s'enrichit et s'éclaircit au contact d'une nature indomptée, comme figée dans une blancheur éternelle. A la rondeur des mots s'oppose ainsi la rectitude des cadres. Ce film, qui prend le risque de louvoyer avec nos agacements sans jamais y sombrer, renvoie à une forte tradition d'un cinéma à la première personne, aux filmographies élégantes et ombragées de Vincent Dieutre, Marguerite Duras ou Alain Cavalier.

Vincent Thabourey

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Écrans du sud


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