Orlando Ferito

Un film de Vincent Dieutre

Orlando Ferito

Un film de Vincent Dieutre

France, Italie - 2015 - 104 min

Dans la remise d’un petit théâtre de Palerme, les marionnettes (Pupi) se lamentent sur leur sort alors qu’un réalisateur Français débarque en Sicile pour la première fois.

Même si Pasolini annonçait la Disparition des Lucioles et le triomphe du Château des Mensonges berlusconien, rencontres et séparations bouleversent le cinéaste-voyageur.

Son récit intime se place sous le signe d’Orlando, prince des pupi. Malgré son regard documentaire et lucide sur la Sicile d’aujourd’hui, les clichés se rebellent : théâtralité des Pupi, Mafia, homosexualité refoulée et culte de la mort, engendrent paradoxalement des poches tenaces de résistance à l’Empire.

Peut-être a-t-on raison de croire en La Survivance des Lucioles ?

Sorti le 02 décembre 2015

Sortie non communiquée

À propos de Orlando Ferito

Il n'y a rien à comprendre, rien à expliquer, rien à interpréter.


Orlando Ferito est une œuvre qui avance sur le fil qu'elle tisse dans le même mouvement, c'est un film du dehors : elle prend son souffle dans un courant de paroles, de merde, de sperme, de politique et de temps - et traversant chacun de ces flux, ne cesse de se métaboliser dans sa forme, dans sa nature, à chaque instant.

Alors, merveille des merveilles : elle forme un tout. En ce sens, la détermination du cinéaste n'est autre que spirituelle, le temps est son affaire. Et s'il est question de cinéma, c'est pour mieux l'interroger. Vincent Dieutre fait traverser son film par des espaces littéraires, critiques, philosophiques, politiques, intimes, à ciel ouvert, pour mieux qu'ils se rejoignent, mieux éclairer leur nature, leurs valeurs humaines.

Ce qui est émouvant ce sont les questions que pose le cinéaste, et les images qu'il monte, et qu'il nous montre. C'est le sentiment possible du spectateur sur cette notion d'Europe : d'une résistance qui ne va pas de soi, d'un espoir qui est autant affaire d'individualisme que du collectif.

Le travail du cadre autour des visages et des corps, du sien jusqu'à ceux des marionnettes ; la maitrise de son découpage - tout en variations - et la recherche d'un montage continuellement en mouvement font d'Orlando Ferito, une œuvre vaste, nécessaire et exemplaire. Et c'est par ce désir et ce travail, que Vincent Dieutre se trouvera toujours les alliés dont il aura envie ou qui auront envie de lui.

Nathan Nicholovitch

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