Rosine

Un film de Christine Carrière

Rosine

Un film de Christine Carrière

France - 1994 - 100 min

Rosine a 14 ans, elle veut faire chanteuse et vocalise sur les Rita Mitsouko. Elle vit seule avec sa jeune mère, Marie, ouvrière d'usine, qui n'a que 30 ans. Marie est l'obsession de Rosine. Elle l'aime profondément mais trop.Ainsi les rôles sont inversés : Rosine, trop mûre, est la mère de sa mère, trop immature,fatiguée et fragile. Rosine suit Marie à la trace, la questionne, l'inspecte, la mange du regard. Marie, elle, est trop souvent absente et changeante, maladroite, violente, tendre, affectueuse,infantile. Malgré tout, Rosine, avec sa meilleure amie et confidente Yasmina, mène sa vie d'adolescente des années 90 : toutes les deux, elles vont au collège, traînent dans les grandes surfaces, les Mac Donald, et elles aiment lire les belles histoires des romans-photos. Jusqu'au jour où Rosine va découvrir un homme à la maison, qui se présente comme son père. Par amour pour sa mère, elle supporte cette présence venant bouleverser leur intimité, venant détruire à jamais sa vie de petite fille, au point d'être obligé de fuir et de quitter sa mère. Désespérée par son départ, Marie prendra alors conscience de l'absence et du vide laissés par Rosine et par là même de son amour pour sa fille.

Avec :
Eloïse Charretier , Alexandre Jouglet , Maïté Maillé , Thomas Mollet , Christine Murillo , Laurent Olmédo , Louis Queste , Mathilde Seigner et Aurélie Verillon

Sorti le 18 janvier 1995

Sortie non communiquée

À propos de Rosine

Quand la violence est devenue le support obligatoire et irréfléchi du cinéma, son astuce grossière, voici un film qui la saisit loyalement à sa racine. Loin des constructions paranoïaques avec héros dressés contre le mal, Christine Carrière nous expose la vérité de la tragédie comme affleurement de notre part maudite – aussi souterraine que partagée. Grâce à l'amour de son regard, l'intensité conférée au décor le plus prosaïque, et surtout l'égalité dans l'abord de chacun des personnages, elle cerne au plus près le noyau insensé où la lumière ne pénètre pas. C'est à partir de là que se construisent ou se défont les existences. Je crois que « Le cinéma c'est la vie » est un slogan aussi débile et dangereux que les autres, mais je vois des films avec les mêmes enjeux que la vie. En touchant d'un même geste fort l'art du cinéma et l'art de vivre, ils nourrissent la grandeur du spectateur.

Henri Herré

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