Give life back to music - News II, 10

Le 04 mars 2021

Marasme général / Episode 5913


Chères toutes, chers tous,


Qu'il semble loin le temps où la principale question qui nous taraudait n'était pas "faut-il y croire ou ne pas y croire ?" (à la réouverture des lieux culturels, à la lumière au bout du tunnel, au Festival de Cannes, à la vaccination généralisée, etc.) ou pour le dire autrement : "perdre espoir ou ne pas perdre espoir ?" ; mais plutôt "quel film aller voir au cinéma ?".


Puisque c'est de cinéma dont il s'agit et que tout ce que l'on peut dire de ce monde, c'est qu'il n'est pas raisonnable (A. Camus l'a écrit avant nous), rappelons-nous avec l'aide des réalisateurs Béla Tarr & Guy Maddin qu'il reste de la poésie dans cette absurdité qui nous entoure !


Et pour partager interrogations métaphysiques et/ou coups de coeur cinéphiles, nous sommes toujours sur les réseaux : Facebook, Instagram & Twitter.

 

L'équipe et les cinéastes de l'ACID


DES IDEES DE FILMS ACID EN VOD
QUELQUE PART ENTRE LE CHAOS ET L'ESPOIR...

LES HARMONIES WERCKMEISTER de Béla Tarr


Le pays est en proie au désordre, des gangs errent dans la capitale, une catastrophe effrayante s'annonce. Valushka, postier à ses heures, visionnaire simple, est le défenseur d'une utopie obstinée : il continue à s'extasier sur le miracle de la création, pour se battre contre l'obscurantisme.


> Soutenu par l'ACID à sa sortie en 2003 - A voir sur Universciné


« Il y a les films de genre (film noir, fantastique, musical, social…), et il y a des films qui les dépassent. LES HARMONIES WERCKMEISTER est de ceux-là : il faudrait même dire à propos du dernier film de Béla Tarr, qu'il les surpasse. »

Serge Le Péron

THE SADDEST MUSIC IN THE WORLD de Guy Maddin


Winnipeg, au Canada en 1933, au cœur de la Grande Dépression. Lady Port-Huntly, baronne locale de la bière, bien décidée à profiter de la fin proche de la Prohibition, lance le concours de la musique la plus triste du monde, car c'est bien connu plus les gens sont tristes plus ils boivent. Des candidats du monde entier affluent vers la ville enneigée et glaciale.


> Soutenu par l'ACID à sa sortie en 2006 - A voir sur Universciné


UN PEU DE LECTURE...

« À toute communauté il faut, pour exister pleinement, une scène. Un espace de représentation où la fiction puisse prendre le relais de la réalité et y résoudre les conflits les plus archaïques ou les plus fondamentaux qui agitent la Cité.

Les Grecs l'avaient bien compris, qui inventèrent le théâtre, lieu par excellence de réunion de la communauté, espace de rencontre entre esthétique et politique. Et c'est à cette rencontre que nous convie à son tour Patrick Wang dans A BREAD FACTORY dont le personnage principal est précisément le lieu qui donne au film son titre, soit un centre culturel à qui la municipalité menace de retirer sa subvention vitale. Le film orchestre ainsi l'affrontement de deux visions du monde : technocratie vs démocratie. Mais il le fait sans recourir au spectaculaire, préférant s'attarder avec attention sur chaque membre de cette communauté.

[...]

Avec au bout une victoire, celle de la sensibilité, de l'intelligence, de l'art comme résistance collective aux tentations individualistes, marchandes, superficielles et délétères. Dans l'Amérique de Trump – et notre vieille Europe aux démocraties malmenées – cette chronique sensible et politique d'un bien commun affirme sa brûlante nécessité ; comment comprendre autrement la référence à Hécube d'Euripide qui préfère mourir libre que vivre esclave ? A BREAD FACTORY ou la dignité retrouvée des États-Unis, sauvée par un cinéaste, au sens fort du mot, politique. »


Le cinéaste & co-président de l'ACID Clément Schneider

à propos du film A BREAD FACTORY de Patrick Wang (2017)


> Pour lire la suite du texte <

> Pour voir le film en VOD <


DE MUSIQUE...

Lose Your Soul - Dead Man's Bones

Entendu dans LA BATAILLE DE SOLFÉRINO de Justine Triet


UN PODCAST...


On vous propose de réécouter la cinéaste Yolande Zauberman au micro de Lucile Commeaux hier dans "Affaires Culturelles" sur France Culture :

L'ACID a soutenu son film M, sorti en salle l'année dernière chez New Story et sacré César du meilleur documentaire, et que l'on peut actuellement (re)découvrir dans le cadre du Festival Best of Doc #2.


& QUELQUES NOUVELLES POUR FINIR


Du 3 au 9 mars : La deuxième édition du Festival Best of Doc bat son plein sur La Toile et La Vingt-Cinquième Heure. Parmi sa belle programmation, de nombreux films ACID : QUELLE FOLIE de Diego Governatori, KONGO de Hadrien La Vapeur et Corto Vaclav, SI C'ETAIT DE L'AMOUR de Patric Chiha, SOLO d'Artemio Benki, & M de Yolande Zauberman. 


Jusqu'au 12 mars : Appel aux votant.e.s de l'Académie des César 2021 > il n'est pas trop tard pour voter pour EVA EN AOÛT de Jonás Trueba dans la catégorie Meilleur film étranger.



Jusqu'au 15 mars : APPEL À CANDIDATURES - Futur@Cinema 

Quand les salles auront enfin rouvert, se posera de nouveau cette question cruciale : comment reconquérir les publics jeunes & les faire venir en salle de cinéma ? Marketing, billetterie, programmation, aménagement des espaces, médiation, outils collaboratifs, technologies immersives... Que vous soyez professionnel.le du cinéma ou d'un autre secteur, vous pouvez postuler au Challenge Futur@Cinema avant le 15 mars 2021.


Les 17 et 19 mars : l'ACID intervient lors de trois tables rondes au Cinéma du réel. Pour + d'informations.



• Le film DANS LES CHAMPS DE BATAILLE, réalisé par Danielle Arbid et soutenu par l'ACID, est visible gratuitement sur Arte.

Et à défaut de pouvoir faire du ski et a fortiori du saut à ski, on peut en rêver avec le court-métrage L'ENVOL de la cinéaste ACID Daisy Lamothe, disponible sur FilmoTV.


• Et pour finir une tribune, initiée par la SRF et à laquelle s'associent les cinéastes de l'ACID - A lire dans son intégralité sur Le Monde.fr :

« Aujourd'hui, nous pourrons donc, encore et toujours, faire la queue pour aller acheter des baskets ou une glace, nous entasser dans les supermarchés ou prendre le train, même bondé, mais nous ne pourrons pas aller au cinéma. Ni au théâtre. Et cela malgré la mise en place d'un protocole sanitaire des plus stricts et des plus fiables dès le premier jour du déconfinement.

Au gré des chiffres, des variants, des politiques d'image, d'annonce, de culpabilisation ou d'intimidation, nous avons le sentiment d'être éradiqués. Et alors quoi ? On reste fermé un an, deux ans ? Pour toujours ?

Monsieur le président, nous voudrions préciser une chose que l'opinion publique ne sait pas, mais que, bien plus grave, vous ne semblez pas savoir non plus : le cauchemar que vit l'industrie du cinéma, ses travailleurs et travailleuses, n'est pas tant celui de l'année 2020, certes extrêmement difficile, mais bel et bien celui des deux voire trois années à venir.

(...)

C'est une filière industrielle économique forte de 340 000 emplois qui coule. C'est un monde de débats et d'idées qui s'appauvrit considérablement. Car le cinéma ne se préoccupe pas que du cinéma. Il se préoccupe de tout ce qui fait société, ouvre à la réflexion, à la discussion, amène la rencontre avec ce public qui nous manque à hurler. Et à qui l'on manque. »

Publié le mardi 09 mars 2021

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