Hommage à Paul Vecchiali


Cinéastes de l'ACID

Paul s'en va

Après Tanner, Godard, Straub, Paul Vecchiali nous laisse ici. À la tristesse de ces départs successifs, se mêle l'amère crainte que le monde, et le cinéma, n'aient décidément pas suivi une tournure à la hauteur de l'exigence, esthétique et politique, portée par ces cinéastes. 

Si le mot indépendance a un sens, Paul Vecchiali est de ceux qui n'aura eu de cesse de la mettre en acte.


Femmes, femmes ; Corps à coeur ; Nuits blanches sur la jetée (soutenu par l'Acid en 2014) : chérissons avec gratitude, et montrons encore, ces fleurons ardents déposés par Paul Vecchiali depuis les années 60 - et dans une généreuse profusion ces dernières années - comme autant d'encouragements lumineux à tenir encore, dans la force de l'artisanat et de la joie collective des tournages.


Esprit de contradiction, goût du jeu et de l'artifice autant que de la crudité du réel, ferveur antinaturaliste… saisissons-nous, spectateurs, cinéastes, encore et davantage des milles possibilités du cinéma pour nous faire voir et entendre du monde quelque chose d'inouï.


En sachant qu'en cinéma comme en tout, le politique se loge dans l'économie - ce que Vecchiali a toujours intelligemment, donc avec ruse, revendiqué et mis en pratique, pour ses films comme pour ceux qu'ils a accompagnés dans l'aventure de production Diagonale.


Plusieurs d'entre nous avions des liens de compagnonnage professionnel ou amical avec Paul Vecchiali, parfois de longue date. Nous nous joignons aujourd'hui au chagrin de ses proches, à ses collaborateurs et ses acteurs, partenaires complices de son oeuvre et de son audace entêtée.

Cinéastes de l'ACID


Publié le lundi 23 janvier 2023

Communiqué

Nuits blanches sur la jetée

Un film de Paul Vecchiali
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