Le film commence avec un barbu déprimé qui fait un footing à Paris, parce qu'il sait pas quoi faire de ses journées. On pourrait s'attendre au pire. Et le pire arrive en effet. Sauf qu'on en rit beaucoup. De ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est une comédie réussie.
C'est un film plein de vie, et qui flirte avec la mort. Alors rien d'étonnant à croiser sur une route enneigée le fantôme de papa. Ni de discuter avec l'esprit de sa sœur. De ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est un film fantastique.
L'histoire est racontée de manière originale : les personnages parlent parfois à la caméra, citant Eugene Green, Judd Appatow, ou Michel Delpech. Pourtant le film n'est jamais prisonnier de ses références. Sincère, personnel, et sans posture, il suit son chemin. Son apparente simplicité me rappelle les films de Truffaut. De ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est un beau film.
Je crois que le sujet du film, c'est le couple. Ce que ça implique d'aimer quelqu'un, et ce à quoi il faut parfois renoncer. Mais peut-être pas. En tout cas, c'est une émouvante histoire d'amour.
Les moyens. J'imagine qu'il y en a eu très peu. En fait, on ne s'en rend pas compte. C'est même une des réussites du film : la mise en scène est en adéquation avec son économie. De ce point de vue là, c'est une super production.
Un film, c'est aussi souvent le portrait de son auteur, de ses acteurs, et aussi de tout ce qui échappe au réalisateur, et qui permet de dresser le portrait d'une époque. Et de ce point de vue là, 2 Automnes 3 hivers est aussi un très beau documentaire.
Publié le mardi 12 septembre 2017