Dans ce premier film signé Stéphane Batut, un récit fantastique et poétique sur la mort, sélectionné à l'ACID, l'actrice irradie.

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Récompensé par le prix Jean-Vigo pour son audace poétique, ce très beau film mêle romantisme et fantastique avec une grâce infinie.

Certains souvenirs m'ont marqué parce qu'ils ont une dimension universelle, mythologique, quelque chose à voir avec le roman. Pour le film, j'ai essayé de réfléchir à un lien qui pourrait exister entre ces différents récits, et constituer un portrait composite de Paris. Et en fait, le lien, c'est moi.

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Premier long métrage de Stéphane Batut qui s'immisce dans la romance fantastique, Vif-Argent s'offre à nous avec son audace et ses fragilités. Le film se dévoile ainsi par une profonde mélancolie quand les errances oniriques, pénétrées par une imagerie du désenchantement, plongent dans l'étrangeté et la sensualité.

Un film amoureux et fantastique qui brouille les frontières entre le sel de la vie, le seuil de la mort et la sève des commencements.

Une œuvre qui embrasse le fantastique avec grâce et simplicité, à la manière de Cocteau et son Orphée. Vif-Argent raconte un monde où le pouvoir du rêve et la puissance de l'amour peuvent réunir les vivants et les morts.

Le film s'apprécie telle une ballade sentimentale, nonchalante, un peu planante. Comme lorsqu'on marche à dix centimètres au-dessus du sol quand on est amoureux et que l'on se sent vivant.

Cette vision contemporaine et apaisée des psychopompes antiques, peu éloignée des anges wendersiens, dégage un fantastique diffus, ainsi qu'un érotisme qui en confortent le charme mystérieux — la musique comme la superbe photographie ne sont pas étrangères à ce climat de séduction étrange.

(...) Un récit singulier, qui mixe avec une rare délicatesse précision documentaire (leur rencontre se fait à Paris) et éléments fantasmagoriques. Une chose est sûre : au cinéma, le romantisme n'est pas mort.

Dans cette histoire d'amour à l'atmosphère onirique déroutante, Stéphane Batut explore nos rapports aux souvenirs et donne à voir la beauté fragile des instants perdus.