En présence de Maryam Goormaghtigh et Idir Serghine
dimanche 12 janvier 2020
mardi 04 février 2020
Cinémathèque de Toulouse
69, rue du Taur
31000 Toulouse, France
Plusieurs films soutenus par l’ACID seront projetés dans le cadre du cycle "Les nouveaux excentrés du cinéma français" :
+ Rencontre avec Idir Serghine, coprésident de l'ACID, le 4 février à 19h (entrée libre dans la limite des places disponibles).
Depuis une bonne dizaine d’années le cinéma français connaît une vague de films transversaux des plus réjouissants. Des films de travers, des films au ton décalé, des films désaxés par rapport aux normes narratives en vigueur. Des films qui tranchent avec le tout-venant commercial et bousculent les archétypes d’un cinéma d’auteur à la française dont l’imagerie a fini par se figer, si ce n’est virer au cliché. Des films qui s’affranchissent des lois pesantes du marché et insufflent irrévérencieusement au cinéma français un vent de liberté que l’on n’avait plus connu depuis longue date.
On ne parlera pas pour autant d’une énième nouvelle Nouvelle Vague, ni même d’un nouveau jeune cinéma français. Seulement, simplement, d’un cinéma jeune, ou plutôt de films – puisqu’il s’agit moins d’un mouvement ou d’une école que d’une tendance – qui rajeunissent le cinéma français, qui lui redonnent de la verdeur, et dans lesquels les spectateurs retrouvent une générosité cinématographique qui finissait par faire défaut. Une tendance que l’on peut désormais saisir sans pouvoir fondamentalement la définir, ni complètement la circonscrire. Une tendance désordonnée et dépareillée, sans chef de file, sans collectif ni manifeste. Mais une tendance certaine qui se démarque d’abord du reste de la production hexagonale par son excentricité, ainsi que Stéphane Delorme la dénommait dans son éditorial au dossier des Cahiers du cinéma n°721 (avril 2016) : « Vive les excentriques ! ».
Exit les couples trentenaire / quadra qui s’emmerdent dans leurs confortables appartements parisiens. Exit les schémas narratifs ronronnant. Terminé le naturalisme normatif. Une partie du cinéma français a pris le large en se décentralisant – géographiquement et artistiquement – et la bulle d’oxygène qu’elle a percée commence à remonter à la surface. Une bulle faite de poésie, d’absurde et d’imaginaire. Une bulle concentrée en cinéma. Où le cinéma retrouve de sa singularité. [...]
> Lire la suite du texte de Franck Lubet, responsable de la programmation ici
Cinémathèque de Toulouse
69, rue du Taur
31000 Toulouse France
Cinémathèque de Toulouse
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