Interview in English with the director Marta Bergman. Click here:

Le film bouscule les codes.

L'année 2019 sera sans nul doute très riche pour le cinéma belge francophone.

Seule à mon mariage, première oeuvre de fiction de Marta Bergman, plonge le spectateur dans la culture Rom et signe une ode à la liberté féminine. (...) Marta Bergman ne donne aucune leçon de morale ou politique, et ne porte aucun jugement sur ses personnages. Elle les laisse évoluer librement, suivre leur voie, quelle qu'elle soit (...) Un film intense.

Le film de Marta Bergman a le mérite de traiter, loin des clichés, une population que l'on ne voit quasiment jamais sur grand écran : les Roms, qu'elle décrit ici, sans misérabilisme, loin du sordide de notre imagination collective.

Dans ce portrait doux et dense (…), Marta Bergman raconte tout aussi bien le désir brillant d'échapper à une vie programmée que la détresse et l'isolement des délaissés de la mondialisation dès lors qu'ils tentent leur chance par-delà les frontières de leur pays.

Le mérite de cette réjouissante comédie, c'est de s'en tenir au point de vue de l'héroïne et de ses ignorances abyssales, de sa vitalité érotique et de sa soif d'apprendre. (…) L'actrice principale, Alina Serban, sacré personnage et boule d'expressivité.

Voilà ce qu'on appelle, au bas mot, une femme incandescente ! (…) Belle et rebelle, cette émancipation est d'autant plus stimulante qu'elle est racontée de façon sensible et sans apprêt. Au plus près de son héroïne atypique, Alina Serban, son interprète. Bien vu : cette comédienne roumaine est un véritable volcan.

Mais Seule à mon mariage doit surtout son charme à son casting qui fait se rencontrer deux corps d'acteurs contrastés : celui, sensuel et rayonnant de l'actrice et écrivaine roumaine Alina Serban, et celui de l'acteur belge Tom Vermeir, bouleversant dans ce personnage d'homme seul, introverti et chaleureux. 

Plus qu'il n'y répond, le premier film de fiction réalisé par Marta Bergman pose de manière brûlante une question, terriblement actuelle : qu'est-ce que « vivre sa vie » ?