Boxing Gym

Un film de Frederick Wiseman

Boxing Gym

Un film de Frederick Wiseman

États-Unis, Inconnu - 2010 - 91 min

Austin, Texas. Richard Lord, ancien boxeur professionnel, a fondé son club de boxe Lord's Gym, il y a seize ans. Des personnes d'origines et de classes sociales et d’âge différents s'entraînent dans ce gymnase : hommes, femmes, enfants, docteurs, avocats, juges, hommes et femmes d'affaires, immigrants, boxeurs professionnels ou aspirants professionnels côtoient de simples amateurs et des adolescent en quête de force et d'assurance.

Le gymnase est une illustration du "melting pot" à l'américaine où les gens s'entraînent, se parlent, se rencontrent...

Sorti le 09 mars 2011

Sortie non communiquée

À propos de Boxing Gym

C'est dans un état rare et fugace que l'on se trouve en regardant Boxing Gym. Les images, le son et le rythme du montage nous envoûtent, nous happent avec une sensualité que l'on aimerait voir durer. Ce serait une erreur de limiter le film au thème de la boxe. Plutôt qu'un boxeur, c'est toute une salle d'entraînement qui devient le personnage principal. Autour du ring, une galerie de portraits défile et c'est un vrai bonheur que de croiser tous ces fragments d'Amérique. Doucement, en grand cinéaste qu'il est, Wiseman fait d'un huis clos une véritable immersion dans les profondeurs d'une société nord-américaine en questionnement. La violence n'est pas là où on l'attend. On l'entend, on la sent mais on ne la voit pas. Lancinante, elle est profondément ancrée dans la société même. Montrer comment on l'exorcise dans cette salle de boxe, voilà une bien belle métaphore… Tout au long du film, Wiseman nous fait vibrer, imposant un rythme, une respiration en adéquation avec celle d'un boxeur. Chaque plan est mesuré, prend la même valeur que le geste de celui qui est sur le ring. Comment ne pas être emporté par cette caméra animale, aux aguets, qui transforme une esquive en un pas de danse ? Le film fait vivre chaque instant, et sa force insuffle la vie à ce lieu inerte. Les coups contre le sac de frappe, la respiration haletante des boxeurs à l'entraînement et les cloches de fin de round deviennent les mots de cette salle et ses mots bout à bout forment une phrase : la musique du film. C'est cette musique que j'ai entendue et que j'ai aimée, dans ses notes et ses mouvements, dans ses allegros et ses adagios. C'est pour cela que Boxing Gym est exceptionnel : tout y est simple, direct et de cette évidence émerge un sens, une beauté, une grâce.

Aurélien Lévêque

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Cinéaste


Paroles de cinéastes

Comfortably Numb ? - News #3

DES PROPOSITIONS VOD POUR GARDER LA FORME

KISS & CRY de Chloé Mathieu et Lila Pinell


Sarah, 15 ans, reprend le patin de haut niveau au club de Colmar, sans trop savoir si elle le fait pour elle ou pour sa mère. Elle retrouve la rivalité entre filles, la tyrannie de l'entraineur, la violence de la compétition. Tandis que son corps est mis à l'épreuve de la glace, ses désirs adolescents la détournent de ses ambitions sportives…


Programmé à l'ACID Cannes 2017 puis soutenu à sa sortie  - Les options VOD


BOXING GYM de Frederick Wiseman


Austin, Texas. Richard Lord, ancien boxeur professionnel, a fondé son club de boxe Lord's Gym, il y a seize ans. Des personnes d'origines et de classes sociales et d'âge différents s'entraînent dans ce gymnase : hommes, femmes, enfants, docteurs, avocats, juges, hommes et femmes d'affaires, immigrants, boxeurs professionnels ou aspirants professionnels côtoient de simples amateurs et des adolescent en quête de force et d'assurance. Le gymnase est une illustration du "melting pot" à l'américaine où les gens s'entraînent, se parlent, se rencontrent...


Soutenu par l'ACID en 2011 - A regarder en VOD ici


UN PEU DE LECTURE...


« J'ai toujours trouvé que l'essence du cinéma - son bouleversement le plus profond - résidait dans cette faculté troublante à ressusciter les morts, à battre en brèche l'inexorable avancée de la mort : Vertigo, Allemagne année zéro, Pierrot le fou, Mouchette, etc... J'en sors chaque fois brassé et gorgé d'un désir absolu de vivre. »

« Haut les cœurs ! est de ces films menant ce combat surhumain et inégal : un film comme un cri de vie, un hurlement, un éclat de rire formidable jeté à la face de la mort. Et cette guerre, terrible, se joue dans le corps d'une femme qui va enfanter la vie... incarnée par l'immense comédienne qu'est Karin Viard qui (jamais sans doute depuis Emmène-moi) n'a été aussi belle et poignante dans sa maturité. Ce qui est superbe c'est que Solveig Anspach a filmé cette histoire avec un tact, une retenue, une distance qui est la marque des plus grands : l'absolue simplicité des cadres, le velouté de la lumière, la limpidité de la mise en scène, sa sensualité, cet art de suggérer sans jamais rien expliquer, tout chez elle refuse le pathos et capte la violence de cette bataille avec une douceur, un humour, un amour des êtres et de la vie qui vous laisse pantelant. Un film tendre et cruel, déchirant et drôle, solide et insolite, tragique et fou d'espoir, où l'on rit et l'on pleure, beau comme tout : beau comme la vie. »


Le cinéaste de l'ACID Jean-Pierre Thorn à propos de HAUT LES COEURS ! de Solveig Anspach



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...ET DE LA MUSIQUE

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Morceau entendu dans UN VIOLENT DÉSIR DE BONHEUR de Clément Schneider


Et pour celles et ceux qui sont plutôt team podcasts ; on vous propose de réécouter les cinéastes Alice Odiot et Jean-Robert Viallet dans La grande table, l'émission d'Olivia Gesbert sur France Culture : « QUE RESTE-T-IL DE L'HUMANITÉ EN PRISON ? »


ET POUR FINIR, LE PLEIN D'AUTRES PROPOSITIONS CINÉPHILES

  • Il est encore possible de voir les films de Cinéma du Réel sur Tënk (ici), et on pourra bientôt y retrouver de nombreux autres festivals.

  • Des cinémas partout en France se mobilisent pour conserver le lien avec leurs publics. Citons notamment Cinémas 93, les Ecrans de Paris, le cinéma Jacques Tati de Saint-Nazaire, La Baleine depuis chez soi, le journal de bord de l'Utopia Avignon, etc...

    Quant au Lux (Scène Nationale - Valence), il anime une vidéothèque avec le CNC: transmettrelecinema ; afin d'inviter les enfants, adolescents et familles à parcourir quelques chemins en cinéma et s'y ressourcer.

  • A lire sur le site des Fiches du Cinéma, des chroniques confinées de professionnel(le)s du cinéma - citons notamment celle de la cinéaste de l'ACID Marie Vermillard, à lire ici et à regarder là.

  • Comment voir des docs pendant le confinement ? Ouf, la Cinémathèque du documentaire y a pensé et y répond ici.

  • "Intérieur court" : L'équipe de Sauve qui peut le court-métrage (Clermont) a concocté 4 programmes thématiques de courts en direct, les jeudis et dimanches à 18h, et ça commence ce soir !

    Et toujours côté court, les 'classiques' d'Autour de minuit sont en accès libre ici.

  • Chic, Carlotta Films lance sa plateforme VOD.

  • Chaque semaine, la société de production Les Films du Jeudi partage gratuitement un film de leur catalogue. Ce jeudi : La Direction d'acteur par Jean Renoir. A suivre sur leur page Facebook.

  • UniFrance propose une édition "Stay Home" de MyFrenchFilmFestival aux internautes du monde entier. Jusqu'au 27 avril.

  • Et l'article pour finir : Soutien automatique, sortie VàD, auteurs : le CNC adopte 3 mesures d'urgence. A lire gratuitement sur Le Film Français.

Vous aussi, vous avez terriblement envie de danser ?
(photo tirée de SI C'ETAIT DE L'AMOUR, Patric Chiha - Soutenu par l'ACID début 2020)

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