Ma vraie vie à Rouen

Un film de Olivier Ducastel et Jacques Martineau

Ma vraie vie à Rouen

Un film de Olivier Ducastel et Jacques Martineau

France - 2002 - 102 min

Etienne vit avec sa mère Caroline, à Rouen. Pour ses seize ans, sa grand-mère lui offre un caméscope. Etienne commence alors à filmer sa vie quotidienne. (…) Etienne ne réalise pas un film, ni un journal intime : il accumule des fragments de vie, qu'il prend sur le vif ou qu'il s'amuse à mettre en scène pour la caméra. Etienne enregistre donc, ou fait enregistrer par ses proches, ce qui le fait rire, ce qui l'attire ou ce dont il croit important de conserver une trace. Mais filmer n'est pas un jeu aussi innocent qu'il avait pu le croire. Et quand Etienne déclare à Ludovic, son meilleur ami, que 2002 sera « {l'année de l'amour} », il ne sait pas encore ce que ce mot veut dire pour lui.

Avec :
Ariane Ascaride , Jimmy Tavares , Jonathan Zaccai , Lucas Bonnifait et Hélène Surgère

Sorti le 12 mars 2003

Sortie non communiquée

À propos de Ma vraie vie à Rouen

On est pas sérieux, quand on a 17 ans, qu'on reçoit en cadeau une petite caméra et qu'on est patineur à Rouen. Le très beau personnage principal du film, Etienne, essaie sa caméra et pendant une année cruciale, qu'il a lui-même baptisée « Année de l'amour », il va tout filmer : sa mère très sympathique, sa grand-mère souvenir, son meilleur copain, et son prof d'histoire-géo à la beauté troublante pour tous. Pourtant ce film n'est pas un journal intime, c'est mieux : du cinéma. La petite caméra autorise une grande liberté et pour une fois, on la prend. A l'endroit, à l'envers, le cœur fou palpite en filmant et le nôtre palpite en regardant. Ça a l'air tout simple à faire. Ça ne l'est pas, mais on dirait que ça l'est.


_ Olivier Ducastel et Jacques Martineau (ex adolescents cinéphile de Rouen et patineur de Nice) ont dû beaucoup « gamberger » pour mettre en scène cette caméra « vierge ». Parce que bien sûr, ce n'est pas Etienne qui tient la caméra, mais le chef-opérateur. Dans ce film, contrairement à d'habitude, il ne faut pas oublier la caméra, il faut la REGARDER, c'est un personnage. Quant au montage, si ce film a l'air « Tourné-monté », comme une évidence, c'est pure illusion, la monteuse a d'ailleurs dû éprouver un grand bonheur, à faire ce qui est toujours interdit, comme par exemple couper un plan en plein milieu d'un mot.


Au fil des saisons, qu'on éprouve réellement, alors que la sève de l'adolescence monte, Etienne filme toujours et patine de mieux en mieux (Ah ! le bruit des patins sur la glace !). Il a rejoint l'équipe de France junior ; mais on sent bien qu'une question le travaille plus que les autres. « Tu l'as fait ? Jusqu'au bout ? » Il ne cesse de harceler son copain Ludovic pour qu'il raconte. Ludovic s'exécute, en rajoute peut-être un peu et fait partager à son copain sa mini-expérience d'adolescent hétérosexuel. Etienne comprend qu'il ne partage pas les mêmes affinités que Ludovic. Le personnage caméra prend toute sa force à ce moment-là, (en tant que spectateur on en est ravi), c'est LE lien qui relie Etienne aux autres. Etienne ne peut plus parler, il ne peut que filmer.


_ L'été arrive, le désir se fait de plus en plus violent, précis aussi. Le vent se lève sur les falaises normandes, le dépucelage est dans l'air…


Ce film, c'est l'adolescence retrouvée.

Annette Dutertre

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