de Cinéastes de l'ACID
Deux chiffres, ces derniers temps, reviennent régulièrement comme l'alpha et l'oméga d'un cinéma dont la fréquentation demeure toujours en berne depuis la réouverture des salles : 15 et 25.
de Cinéastes de l'ACID
« Pourquoi avons-nous besoin de tant d’histoires, de tant d’images ? Pourquoi ce désir d’être assis dans l’obscurité, de fixer l’écran où d’autres vivent, sans que nous puissions répondre à leurs paroles, nous mêler à leurs actes ? Pourquoi sommes-nous si sensibles à ces vies qui nous échappent ? Pourquoi rions-nous ? Pourquoi pleurons-nous ? » C’est en posant ces questions essentielles que débutait le manifeste fondateur de l’ACID. Manifeste qui posait les bases des missions que se donnait, et se donne aujourd’hui encore, notre association de cinéastes.
de Cinéastes de l'ACID
Difficile, avec la folle actualité liée au cinéma, de réussir à tenir le rythme, de s'y retrouver. Entre la fréquentation catastrophique des salles, la saturation des écrans par quelques titres, et la tenue d'un « festival Netfix », nous sommes en droit d'être inquiets pour le cinéma que nous aimons et défendons. Quelle place lui, et nous, reste-t-il ?
de Cinéastes de l'ACID
Toutes celles et tous ceux qui l'aiment, qui l'aiment vraiment, savent que le cinéma est affaire de désir. Que le regard porté par un·e cinéaste sur le monde ne se transmet qu'à travers cette alchimie mystérieuse qui a à voir avec la rencontre amoureuse.
de Cinéastes de l'ACID
Le déploiement, cet été, du passe sanitaire dans la plupart des lieux public doit nous alerter – en dehors des positions purement « pro » ou « anti » qui refusent toute complexité à un débat, qui pourtant l'exige – sur au moins un élément : l'espace public que nous avons en commun s'atomise de jour en jour en une série discontinue de lieux auxquels l'accès nous sera tantôt refusé, tantôt autorisé. Ce qui prolifère donc, en miroir des variants, ce sont les frontières et l'injonction concomitante de présenter, continûment, nos papiers.
de Hélène Milano, Clément Schneider et Idir Serghine
Tout d'abord la joie. Celle de retrouver depuis peu le chemin des salles de cinéma, d'y sentir vibrer à nouveau la lueur du monde, d'y découvrir des œuvres qui redessinent notre rapport au présent. Et puis il y a la fierté, celle d'un projet collectif, celui de l'ACID, dont la programmation au Festival de Cannes lance pour nous une année qui sera jalonnée de multiples projections, débats, rencontres avec les cinéastes partout en France et à l'étranger. Une programmation d'auteurs soucieux de mettre en partage neuf films singuliers, engagés et engageants, capables de pas de côté salutaires, de briser les codes et les certitudes.
de Cinéastes de l'ACID
Persévérer dans notre vision, aussi exigeante qu'elle est ouverte, de l'exposition de la diversité du cinéma en salles demande, ces jours-ci, une constance certaine.
de Cinéastes de l'ACID
Mercredi prochain les salles de cinéma, comme une partie des lieux de culture, vont pouvoir rouvrir leurs portes et accueillir de nouveau, enfin, du public. Ces retrouvailles, trop longtemps absurdement différées, auraient dû être un moment de fête ; l'avis rendu en avril dernier par l'Autorité de la Concurrence, et qui permet aux distributeurs de coordonner leurs calendriers de sortie laissait présager et espérer une attitude des uns et des autres enfin tournée vers la solidarité, le souci de la diversité, une certaine idée de l'intérêt général. Force est de constater que cet espoir semble parti pour faire long feu...
Le 14 septembre dernier, les cinéastes de la SRF, à travers un texte intitulé « L'œil et la main de Darmanin », dénonçaient la volonté du ministre de l'intérieur d'exiger que les médias et les réseaux sociaux floutent les visages des policiers en opération. Cette volonté s'est transformée en un projet de loi au titre glaçant : « Sécurité Globale ». Passé en commission des lois la semaine dernière, il sera débattu à l'Assemblée le 17 novembre prochain.